P L A N È T E  G A Ï A 
 
   
   
Index MICROBIOLOGIE -> BACTÉRIOLOGIE -> PHARMACOLOGIE
   
 
Le Cuivre Éradique les Infections Nosacomiales

À l'Hôpital, le Cuivre Protège des Infections

Le cuivre tue les bactéries, d'où l'intérêt d'en recouvrir les objets les plus manipulés.

Recouvrir de cuivre les objets les plus manipulés dans les chambres d'hôpital permet de réduire de plus de 40 % le risque d'infections nosocomiales (contractées lors des soins), qui entraînent 4200 décès par an en France.

"Plus de 99,8 % des germes exposés à ce métal meurent en moins de deux heures en laboratoire", explique Olivier Tissot, du Centre d'information du cuivre. Excellent conducteur électrique, le cuivre accroît la perméabilité de la membrane bactérienne. Les ions cuivre perturbent alors son métabolisme et altèrent son ADN. Une récente expérimentation dans trois hôpitaux américains a consisté à recouvrir de cuivre les objets les plus utilisés : bouton d'appel, barres du lit, accoudoirs des fauteuils, pied de perfusion, tablette de lit et souris de l'ordinateur. Au bout d'un an, les auteurs ont constaté une réduction permanente de 97 % de la concentration de bactéries sur ces surfaces. "Cette baisse s'est concrétisée par une chute de 40,4 % des infections nosocomiales, explique Michael Schmidt, de l'université de Caroline du Sud. Un résultat très prometteur car l'apparition d'une résistance au cuivre semble quasiment impossible en raison de la multitude des mécanismes impliqués dans la mort de la bactérie, et de la rapidité de son élimination en contact avec ce métal."

M.L. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2011

Le Cuivre pourrait Éradiquer les Infections Nosacomiales

Hôpital Selly Oak, Birmingham. En ce moment même, s'y déroule une expérience destinée à évaluer la capacité du cuivre, déjà connu pour ses propriétés antimicrobiennes, à prévenir les infections nosocomiales lorsqu'il est intégré à l'environnement hospitalier. Dans un hôpital anglais, les robinets en acier ont été remplacées par des alliages de cuivre.

Une expérimentation in situ révèle son efficacité pour éradiquer le SARM en milieu hospitalier. Moins d'un an après sa mise en place, l'expérimentation menée à l'Hôpital Universitaire Selly Oak de Birmingham livre ses premiers résultats : les surfaces en cuivre détruisent 90 à 95 % des micro-organismes qui se trouvent à leur contact. à l'heure où les médicaments sont de moins en moins efficaces face à des germes comme le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), ces résultats sont très prometteurs. Le cuivre pourrait être une nouvelle arme efficace pour lutter contre les maladies nosocomiales.

95 % DE STAPHYLOCOQUES ÉLIMINÉS EN 1 HEURE

Bien que connues depuis l'Antiquité, les propriétés antimicrobiennes du cuivre n'avaient jamais été exploitées dans la lutte contre les infections nosocomiales. L'expérimentation in situ menée à Selly Oak (hôpital universitaire de Birmingham) a pour but d'évaluer la capacité du cuivre à prévenir les infections lorsqu'il est intégré directement à l'environnement hospitalier, notamment sur les surfaces de contact les plus fréquemment touchées par le personnel soignant et les patients. Les premiers résultats à mi-parcours montrent que le nombre de germes pathogènes les plus fréquents est réduit de manière significative sur les surfaces contenant du cuivre : jusqu'à 95 % de micro-organismes en moins par rapport aux mêmes surfaces constituées de matériaux standards. Autre résultat, les staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) meurent au contact des objets en cuivre au bout d'une heure seulement ; ceci confirme les résultats obtenus en laboratoire et qui sont à l'origine du projet.

UN EFFET ANTIMICROBIEN DURABLE

L'expérimentation - la première de cette nature - consiste à remplacer des objets et éléments de mobilier de l'environnement hospitalier par du cuivre ou des alliages de cuivre : poignées de portes, robinets, barres d'appui dans les salles de bain, sièges des toilettes et chasses d'eau, plans de travail et chariots. Deux services de soins intensifs font partie du test, dont l'un sert de témoin (aucun élément en cuivre n'y a été placé).
Pendant dix semaines, des prélèvements ont été effectués deux fois par jour sur les objets en cuivre ainsi que sur les objets en matériaux conventionnels du service témoin afin de dénombrer le nombre de bactéries présentes. L'analyse des prélèvements a permis de constater l'action bactéricide des surfaces en cuivre. Le professeur Tom Elliot, directeur de l'étude, signale au sujet des résultats : "C'est la première fois que je constate des effets du cuivre sur l'environnement de manière aussi probante. Nous nous sommes intéressés à différents agents dans le passé, des agents nettoyants comme le chlore ou l'eau oxygénée, qui ont un effet immédiat, mais qui sont dépourvus d'effets à long terme comme le cuivre".

En France, 750.000 patients contractent chaque année une maladie qu'ils n'avaient pas en arrivant à l'hôpital, soit une prévalence de 4,97 % : en moyenne, 1 patient sur 20 contracte une maladie nosocomiale1. Aujourd'hui, le cuivre constitue une nouvelle arme potentielle dans la prévention de ces infections. L'expérience de Birmingham va se poursuivre en 2009 à plus grande échelle. Parallèlement, d'autres expérimentations du même type ont été lancées en Europe, notamment à la Clinique Asklepios de Wandsbek à Hambourg.

À propos de l'Institut Européen du Cuivre : L'European Copper Institute (ECI) est une association européenne entre les principaux producteurs de cuivre mondiaux (représentés par l'international Copper Association, Ltd) et l'industrie européenne du cuivre. Sa mission consiste à promouvoir à travers l'Europe les avantages du cuivre pour la société moderne, via son siège à Bruxelles et son réseau européen de 11 centres d'information du cuivre.

Source : Institut National de Veille Sanitaire, chiffres janvier 2007.

M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Août > 2008
 

   
 C.S. - Maréva Inc. © 2000 
 charlyjo@laposte.net