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Des Champignons Étonnants

L'Élégance du Champignon

L.B. - TOUT COMPRENDRE N°116 > Mai > 2020

Existe-t-il un Champignon qui Mange les Déchets Nucléaires ?

TOUT COMPRENDRE JUNIOR N°61 > Janvier > 2018

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J.B. - SCIENCE & VIE JUNIOR N°328 > Janvier > 2017

Ça saigne un Champignon ?

ÇA M'INTÉRESSE QUESTIONS RÉPONSES N°13 > Février-Mars-Avril > 2016

Le Mystère des Cheveux de Glace démêlé

H.R. - SCIENCES ET AVENIR N°823 > Septembre > 2015

Du Moisi dans mes Circuits
INFORMATIQUE

Comment trouver le plus court chemin reliant toutes les villes d'un parcours en ne passant qu'une fois par chaque point ?

Cet épineux problème mathématique "du Voyageur de commerce" est résolu sans grande difficulté par Physarum polycephalum, une moisissure gluante dont l'habileté confondante à bâtir des réseaux pourrait révolutionner l'industrie informatique. Physarum est un organisme à plasmode, c'est-à-dire une masse correspondant à une cellule unique dans laquelle baignent de nombreux noyaux, capable de se déplacer. Sa recherche de nourriture est dictée par la distribution des nutriments dans son environnement. Le plasmode est guidé chimiquement verseux et il étire des branches dans leur direction. Il réduit ensuite celles qui sont inutiles. "Les réseaux de Physarum ressemblent beaucoup à nos réseaux ferroviaires ou routiers et présentent un bon compromis entre longueur et redondance", annonce Jeff Jones (Centre for Unconventional Computing, université de Bristol, Grande-Bretagne. Cet informaticien a utilisé un algorithme inspiré de la stratégie de la moisissure pour modéliser, de façon assez ressemblante, les réseaux autoroutiers d'Angleterre et des États-Unis. "Ces modélisations permettent de comprendre comment un organisme dénué de système nerveux parvient à faire des calculs complexes", explique Jeff Jones. Les propriétés physiques de Physarum intéressent de près la science informatique, notamment le domaine des puces biomorphiques. "De structure très simple, la moisissure ne comporte pas de composant critique, survit coupée en morceaux, et l'on peut même fusionner des plasmodes différents", poursuit le chercheur. Depuis mars 2013, une équipe pluridisciplinaire, dont il fait partie, s'est réunie au sein du projet PhyChip. Son but : exploiter ces propriétés et développer ce type de puces en interfaçant Physarum avec des composants électroniques classiques. De telles puces hybrides, espèrent les chercheurs, pourraient améliorer radicalement la performance des machines.

L.B. - SCIENCES ET AVENIR N°179 > Octobre-Novembre > 2014
 

   
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