Les organismes halophiles sont isolés de lacs et d'étangs salés, de marais salants, de sédiments marins. Ils peuvent être rencontrés dans le Grand Lac Salé en Utah, le Lac Owens en Californie, la Mer Morte, les estuaires de la Baie de San Francisco, le Lac Magadi au Kenya, la lagune de Venise en Italie. Parmi les exemples d'Archaea halophiles, l'ordre des Halobacteriales comprend les genres Halobacterium, Halococcus, Haloarcula, Haloferax, Natronococcus. Haloferax
Mécanismes adaptatifs Ces organismes accumulent au sein de leur cytoplasme d'importantes quantités de sel, essentiellement du KCl (chlorure de potassium), proches de la saturation. De cette façon, ils empêchent la perte d'eau par osmose. Ce faisant, ces organismes s'imposent un nouveau stress cellulaire : le stress salin, lequel devrait provoquer l'insolubilité et la précipitation de ses protéines. En fait, dans les organismes halophiles, les protéines non seulement sont solubles et fonctionnelles dans de fortes concentrations en KCl, mais elles se dénaturent lorsque la concentration en sel diminue. Certaines algues ou bactéries continentales apportées en mer par les rivières sécrètent et accumulent dans leur cytoplasme des solutés d'acides aminés comme la glycine bétaïne. Actuellement, il n'est pas possible de dire avec certitude si les protéines halophiles sont le résultat d'une adaptation à un environnement extrême, ou bien si au contraire elles représentent la survivance de conditions de vie primitive à forte teneur en sel.
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