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Le Volcan de Boue de Java (Cratère Lusi, Sidoarjo)

L'Éruption de Boue de Sidoarjo

C.A. - ÇA M'INTÉRESSE N°511 > Septembre > 2023

Les Éruptions de Boue Expliquées

Y.S. - SCIENCE & VIE N°1204 > Janvier > 2018

L'Île qui Crache sans Fin de la Boue


V.N. - SCIENCE & VIE N°1201 > Octobre > 2017

Un Volcan de Boue né d'un Séisme lointain

S.B. - POUR LA SCIENCE N°432 > Octobre > 2013

À Java, le Volcan de Boue va encore Cracher Longtemps

Vingt-six ans ! C'est, selon Richard Davies de l'université de Durham (Royaume-Uni), le temps qui devrait s'écouler avant que le débit du volcan de boue qui sévit sur l'île de Java ne passe sous la barre des 100.000 litres par jour.

Mais le volcan, entré en éruption il y a cinq ans, pourrait s'épancher à un rythme moins soutenu pendant encore des milliers d'années avant que sa source ne se tarisse. La boue, qui s'étend déjà sur 7 km², a délogé 13.000 personnes.

B.B. - SCIENCE & VIE > Juin > 2011

L'Homme a Réveillé le Volcan de Boue

Un incident de forage serait bien à l'origine du volcan de boue qui sévit depuis 2006 sur l'île de Java, en Indonésie.

Telle est la conclusion du rapport établi par Richard Davies, géologue de l'université de Durham (Royaume-Uni), qui devrait mettre fin à deux ans de polémique sur la cause de la catastrophe.

En comparant des données géologiques et sismiques de la région avec celles de séismes ayant déclenché des événements similaires, l'étude écarte l'hypothèse selon laquelle le volcan de boue découlerait du séisme enregistré 48 heures auparavant à 250 km de là. Selon Richard Davies, c'est donc bien la perte de contrôle de la pression au sein d'un puits de forage gazier, dans la nuit du 27 au 28 mai 2006, qui a entraîné la fissuration des roches en profondeur, et l'entrée en activité du volcan de boue. Les premiers mètres cubes de boue étant apparus le lendemain, à 150 m de ce puits.
Deux ans après, 650 hectares de terrains ont été dévastés, 36.000 personnes sinistrées, le volcan crache toujours 150.000 m² de boue par jour, et nul ne sait dire quand l'éruption cessera.

B.B. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2008

Le Drame de Sidoarjo

Spectacle de désolation dans la cité de Sidoarjo. Maisons et usines noyées sous une épaisse couche de boue noirâtre et malodorante... Juin 2006 : un volcan déverse prés de 150.000 m³ de boue par jour ; une matière visqueuse, hautement toxique.

Aussitôt, les défenseurs de la nature montent au créneau. Dans leur ligne de mire : l'entreprise PT Lapindo Branta, une société pétrolière. Lors d'un forage exploratoire, ses techniciens, associés à la compagnie nationale indonésienne, auraient percé une poche de gaz sous pression. Une manipulation qui aurait provoqué ce terrible accident. Un geste malheureux doublé d'un phénomène géologique rare.
En effet, dans cette région, les fluides sont comprimés par deux plaques tectoniques. Lorsqu'ils traversent des couches argileuses, leur remontée vers la surface peut alors entraîner la formation de volcans de boue. Selon la viscosité de cette boue, des lacs se forment (comme c'est ici le cas). On aurait tout aussi bien pu assister à la formation d'un édifice pouvant aller jusqu'à 500 mètres de haut.
Depuis, les experts dissertent sur la responsabilité de PT Lapindo Branta. Pour certains, elle ne fait aucun doute. Pour les autres, ce phénomène serait lié à un tremblement de terre survenu deux jours auparavant. Ils prétendent que le séisme aurait fracturé la roche en profondeur.

Ces boues sont considérées comme hautement toxiques. Aujourd'hui, aucune de ces deux thèses n'est retenue à 100 % par les spécialistes qui scrutent, au jour le jour, cette catastrophe. L'urgence conduit à empêcher à tout prix l'expansion de ce véritable lac de boue. Avec des recettes qui passent notamment par la construction continue de digues. Sans résultat tangible pour l'instant. D'aucuns, des illuminés selon certains spécialistes, suggèrent de colmater le trou, sans résultat probant...
Toujours est-il qu'un an après l'accident, entre 450 et 600 hectares ont été engloutis sous la boue ! Pire, le phénomène s'amplifierait. Un drame écologique donc, naturellement doublé d'undrame humain.
Plus de 15.000 habitants ont effectivement dû fuir la région, leurs maisons partiellement ou entièrement détruites. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la plupart ont également perdu leur emploi. Une situation désespérante, surtout face aux propositions de la société PT Lapindo Branta. Cette dernière a bien consenti à indemniser les victimes (un semblant d'aveu de culpabilité ?) à hauteur de 5 millions de roupies (environ 414 euros). Soit de quoi payer un loyer pendant deux ans... Ceux qui ont refusé cette offre dérisoire continuent de vivre dans la zone limitrophe de la catastrophe, dans des maisons délabrées. Les habitations laissées à l'abandon sont la proie des pillards qui espèrent y trouver de quoi agrémenter leur quotidien. Une situation insupportable qui risque de s'éterniser.

UNE SITUATION INSUPPORTABLE QUI RISQUE DE S'ÉTERNISER

Selon les spécialistes, les rejets de boue peuvent en effet durer cent ans ! Même une fois le terrible volcan éteint, il faudra plusieurs années pour rendre ce site à nouveau habitable. Surtout avec les affaissements prévisibles de terrain dus à la libération d'importants volumes de gaz et de boue. Comment cela se traduira-t-il en surface ? Par une caldeira, un phénomène géologique qui pourrait affecter une zone de 2 kilomètres autour du volcan.
Un phénomène à prendre au sérieux puisque le sol s'affaisse chaque jour d'environ 1,50 mètre. Une situation inextricable ?

DES EMBRYONS DE SOLUTIONS

Combler le volcan avec du béton ? C'est la solution la plus folle envisagée, mais qui n'a pu être appliquée. Le gouvernement à évoqué à un moment une alternative : détourner le torrent de boue vers la mer en creusant un canal. Les associations écologiques ont toutefois rapidement protesté. Compte tenu de la teneur en hydrocarbures de la boue, cela n'aurait fait que déplacer le problème. Seule solution : construire des digues qui, hélas, ne tiennent pas. Des boules de béton permettent de renforcer les digues qui face à la pression de la boue doivent être renforcées au quotidien. Pour pomper l'eau, il est nécessaire de la refroidir car, à 80 ou 100°C, les machines ne fonctionnent pas. Difficile de savoir qui finance ces travaux. Ils seraient en grande partie pris en charge par le gouvernement.

CHOC > Juin > 2007
 

   
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