Le monoxyde de carbone (CO) est mortel à haute dose. À faible dose, il réduit les inflammations, augmente la vasodilatation, évite la formation de caillots et empêche les cellules immunitaires d'attaquer les organes gréffés. Sous forme de gaz, il s'avérait trop dangereux pour être utilisé en médecine. Mais des chercheurs britanniques ont mis au point des molécules dans lesquelles le monoxyde est lié à un métal (ruthérium, fer ou manganèse). Solubles dans l'eau, elles peuvent être injectées facilement. Ils espèrent tester ce nouveau produit sur l'homme en 2010.
Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique qui, absorbé en quelques minutes par l'organisme, se fixe sur l'hémoglobine. Qu'est-ce que le monoxyde de carbone ? Le Monoxyde de Carbone (CO) est le gaz polluant le plus produit dans le monde (en volume) devant tous les autres gaz polluants réunis. De plus il est particulièrement insidieux, c'est un gaz sans odeur et sans couleur, donc indécelable. On connaît ses effets mortels en milieu confiné. Formé lors de la combustion de substances carbonées (hydrocarbures, charbon, bois), il est très toxique dès que sa concentration atteint un certain seuil. Le CO pénètre dans le système sanguin à partir des poumons et se combine avec l'hémoglobine (globules rouges) 200 fois plus facilement que l'oxygène. Au fur et à mesure, que le CO s'accumule dans le sang, le corps est de plus en plus privé d'oxygène. Une exposition prolongée à une faible concentration peut aller jusqu'à causer des dommages permanents au coeur et au cerveau. Le mal de tête peut être un premier symptôme. CIRCONSTANCES DE SURVENUE Le monoxyde de carbone (CO) est inhalé dans l'air et absorbé par les poumons lors de la respiration. Ses propriétés toxiques sont le résultat de sa combinaison avec l'hémoglobine, protéine qui transporte habituellement l'oxygène dans le sang. Cette liaison aboutit à la formation d'un composé relativement stable, la carboxyhémoglobine (HbCO), qui empêche l'hémoglobine de jouer son rôle de transporteur de l'oxygène vers les tissus. En raison de l'affinité beaucoup plus grande de l'hémoglobine pour le CO que pour l'oxygène, lorsque l'on inspire de l'air contenant du CO, celui ci se fixe préférentiellement sur l'hémoglobine, prenant ainsi la place de l'oxygène. Le CO peut également se combiner à d'autres protéines, tels la myoglobine du muscle et certains cytochromes. Dans une majorité des cas, les accidents résultent : On observe souvent, lors d'accident, un cumul de défauts et d'autres facteurs cités. Tous les types d'appareils, quel que soit le combustible utilisé, sont une source de monoxyde de carbone, en quantité variable selon la nature de ce combustible et la qualité de la combustion : Les familles socialement et économiquement fragiles sont plus exposées au risque d'intoxication au CO car les appareils de chauffage sont vétustes, leur entretien et celui des systèmes de ventilation peuvent être négligés par souci d'économie. Il y a rarement une seule victime, mais plus souvent toute une famille, parents et enfants. Citons le cas particulier de la tempête de décembre 1999, où les risques étaient majorés : conduits de fumée ou caissons d'extraction collective arrachés, utilisation de groupes électrogènes à l'intérieur de locaux (alors qu'ils sont normalement destinés à l'extérieur) pour cause de coupure d'électricité. LES SYMTÔMES Il existe deux types d'intoxication : Les signes cliniques ne sont pas spécifiques : maux de tête, vertiges, malaises, nausées, dyspnée, troubles de la vision, de l'odorat ou du goût, troubles du sommeil, de la mémoire, de l'attention, douleurs thoraciques, abdominales, musculaires peuvent être rencontrés à des fréquences variables. Le CO a été décrit comme "le grand imitateur" car les intoxications donnent lieu à un grand nombre de faux diagnostics de grippe, de gastro-entérites ou d'autres affections bénignes. Par ailleurs, les intoxications au CO se manifestent souvent en décompensant un mauvais état cardiaque ou cérébral sous-jacent. Le fait qu'une explication toute prête soit disponible pour expliquer les symptômes observés conduit probablement à une sous-estimation des intoxications au CO survenant chez des malades "vasculaires" connus. LES CHIFFRES Chaque année en France, 6000 personnes sont victimes d'une intoxication due au monoxyde de carbone (CO), et 300 en décèdent. N'importe qui peut être victime de cette intoxication, qui survient souvent lorsqu'on pratique des gestes simples de la vie quotidienne telle la mise en route du chauffage ou de l'eau chaude, y compris en famille. L'intoxication aiguë nécessite une prise en charge d'urgence.
|