Les personnes dont le pouls varie peu en cas de stress sont moins touchées par les arrêts cardiaques subits.

"Un simple stress mental permet d'identifier les personnes les plus susceptibles de mourir d'une crise cardiaque subite", constate Xavier Jouven, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou, après avoir suivi pendant vingt-trois ans, aux côtés d'épidémiologistes, une cohorte de 7746 hommes âgés de 42 à 53 ans dans les années 1970.

À l'époque, leur fréquence cardiaque avait été mesurée au repos, puis de nouveau peu avant un test d'effort, moment d'appréhension considéré comme un stress psychologique léger. Les hommes dont la fréquence cardiaque s'élevait le plus (augmentation de plus de 12 battements par minute) ont été deux fois plus nombreux à mourir d'un arrêt cardiaque subit dans les 23 années qui ont suivi que ceux dont le pouls était moins réactif. La mort subite de l'adulte par arrêt cardiaque est un problème de santé publique majeur en France (40.000 cas par an). Prendre le pouls lors d'un stress léger pourrait devenir un marqueur pronostique simple et économique.