Barack Obama vient en effet de doter le secteur de plus de 40 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat fédéral, ce qui devrait permettre de financer six ou sept réacteurs. Le président a choisi cette voie au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais cet argument ne convainc pas vraiment. Les associations de défense des contribuables ne veulent pas que l'argent public serve à aider les investissements du secteur privé dans des centrales qui ne seront rentables que dans plusieurs décennies. Tandis que les antinucléaires dénoncent une politique à leurs yeux peu logique : Barack Obama vient en effet parallèlement de renoncer au projet de stockage souterrain du mont Yucca, dans le Nevada, censé apporter une solution aux déchets nucléaires.
Il y a 30 ans, Amchitka, en Alaska, a été le site de 3 essais nucléaires souterrains importants, dont l'explosion nucléaire la plus puissante jamais provoquée par les États-Unis. Bien que le Commissariat à l'énergie Atomique et le Pentagone aient affirmé que les sites d'essai pourraient contenir sans risque les radiations émises par les explosions durant des milliers d'années, des recherches indépendantes menées par Greenpeace et les derniers documents révélés par le Ministère de l'énergie montrent que les essais d'Amchitka ont commencé à fuir pratiquement tout de suite. L'explosion a rompu la croûte terrestre, aspirant un ruisseau et le transformant en un aquifère tout nouveau - mais radioactif. Des éléments et des gaz hautement radioactifs sont sortis à flots des puits d'essai effondrés, ont infiltré les eaux souterraines, et se sont frayés un chemin jusqu'aux mares et aux ruisseaux, et jusqu'à la Mer de Béring. Sources : Alexander Cockburn (alexandercockburn@asis.com) et Jeffrey St Clair (sitka@home.com), "Aftermath of Amchitka",
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