Les Insectes qui Résistent aux OGM |
Les Insectes s'Adaptent aux OGM |
Une seule en 2005, cinq désormais... Le nombre d'espèces d'insecte résistant aux plantes OGM insecticides progresse avec l'acccroissement des surfaces plantées.
Bruce Tabaschnik (université d'Arizona) révèle que ces résistances peuvent apparaître après deux ans. Mais on peut aussi les retarder pendant quinze ans, via des "zones refuges" sans OGM, où vivent des insectes sensibles à l'insecticide.
En se croisant avec les résistants, ils limitent la propagation des gènes de tolérance.
L.C. - SCIENCE & VIE > Août > 2013 |
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Un Ver a pu Résister à un OGM à Double Effet |
Un an après avoir rapporté le premier cas de résistance naturel à un maïs OGM chez un papillon (voir article ci-dessous), Bruce Tabashnik, de l'université d'Arizona (États-Unis), vient de démontrer que le ver rose du cotonnier (pectinophora gossypiella) peut développer une résistance à un coton OGM produisant deux toxines de la bactérie Bacillus thuringiensis : Cry1AC et Cry2Ab.
Pour cela, le biologiste a sélectionné des chenilles supportant la toxine Cry2Ab et les a ensuite soumises à différentes doses de Cry1AC.
De façon surprenante, elles acceptent la toxine Cry1Ac à des doses 420 fois plus élevées que la normale. Mais la réciproque n'est pas vraie : des chenilles résistantes à Cry1Ac ne développent pas de défenses face à Cry2Ab. Par ailleurs, les chercheurs ont déterminé qu'il existait une possibilité de transmission génétique de cette résistance aux toxines, comme les plantes en sont capables. Même si Bruce Tabashnik soutient que son étude ne remet pas en question l'efficacité des OGM "à double effet" sur le terrain, l'éventualité d'une multirésistance à long terme ne peut plus être ignorée.
D.O. - SCIENCE & VIE > Septenbre > 2009 |
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Un Insecte Trouve la Parade à un OGM |
Pour Helicoverpa zea, se nourrir d'OGM n'est plus un problème. Ce papillon de nuit est le premier insecte dont les larves ont développé, en condihons naturelles, une résistance à la toxine insecticide produite par une plante génétiquement modifiée pour lutter contre lui.
Si ce phénomène était attendu, il n'avait été observé qu'en laboratoire. En compilant les études de suivis en champs de six ravageurs, Bruce Tabashnik (université d'Arizona) a montré qu'H. zea s'accommodait au coton Bt.
"S'il n'y avait aucune raison que la pression de sélection due aux OGM ne s'exerce pas, seule une espèce, sur les six étudiées, a développé une résistance à la toxine Bt, tempère Denis Bourguet, de l'lnra. Or, cette espèce n'est qu'assez peu sensible au coton Bt, ce qui explique la sélection rapide d'individus résistants".
Par ailleurs, les chercheurs ont vérifié que la résistance apparaissait d'autant plus lentement que les zones refuges, où ne poussent que des plantes non-OGM, sont étendues. Celles-ci maintiennent en effet des populations d'insectes non résistants qui, en se reproduisant avec les insectes mutants, limitent la propagation du gène de résistance.
C.H. - SCIENCE & VIE > Avril > 2008 |
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