Le Monde des Pollens

Poussière de Fleurs

SCIENCE & VIE DÉCOUVERTES N°256 > Avril > 2020

La Diversité des Formes de Pollens s'explique enfin

A.D. - SCIENCE & VIE N°1220 > Mai > 2019

Microtempête dans un Verre d'Eau

Des bonbons acidulés ? Vous n'y êtes pas : voici du pollen de divers arbres et plantes, vu au microscope électronique.

Si on le plonge dans l'eau, on remarque, à l'intérieur des grains, une grande agitation. C'est le botaniste écossais Robert Brown qui a fait cette découverte, armé d'un simple microscope optique. En voyant de minuscules particules danser frénétiquement, il a d'abord cru qu'un "fluide vital" les animait. Mais en bon scientifique, il a refait l'expérience avec des particules de même taille non issues d'un être vivant. Et elles aussi se sont mises à frétiller. En 1827, il a décrit ce phénomène qui porte depuis son nom : le mouvement brownien.
Quand des particules plongées dans un liquide sont suffisamment fines pour y rester en suspension, sans couler ni flotter, comme en apesanteur, elles sont soumises a de multiples chocs de la part de toutes les molécules du fluide qui les entoure. Elles rebondissent, heurtent un obstacle moléculaire ; chahutées comme dans des autos tamponneuses, elles sont animées de mouvements imprévisibles, dictés par le hasard. Ce mouvement brownien a été mis en équation, et les trajectoires peuvent être représentées (ci-contre). Einstein lui-même l'a utilisé pour mesurer la taille de molécules, tandis que le mathématicien français Louis Bachelier a trouvé qu'il s'appliquait très bien à certaines variations de prix dans la finance.

SCIENCE & VIE JUNIOR HS N°100 > Juin > 2013

Le Pollen est Guidé a coup sur vers le Gamète Femelle

On comprend enfin comment le pollen parvient à cibler précisément les gamètes femelles d'une fleur. Pour atteindre le gamète femelle, le grain de pollen forme un tube guidé par le signal d'au moins trois protéines (en vert).

Le phénomène restait jusqu'ici mystérieux : après s'être posé sur le pistil, le grain de pollen germe et émet un tube pollinique qui s'allonge sans hésiter jusqu'au gamète femelle, logé entre deux cellules, les synergides. S'il ne manque jamais sa cible, c'est que ces deux petites cellules émettent des protéines détectables à une distance de 0,2 mm, et capables de l'attirer vers le gamète.

Pour identifier ce signal que les botanistes recherchent en vain depuis 140 ans, Satohiro Okuda et Hiroki Tsutsui, de l'université de Nagoya, ont isolé 2000 protéines surexprimées dans les synergides de l'espèce Torenia fournieri. Ils se sont attachés à caractériser les trois plus abondantes, qu'ils ont baptisées Lure. ln vivo, le blocage de leur expression génique dans les synergides empêche la rencontre des gamètes ; in vitro, 60 % des tubes polliniques convergent précisément vers elles. Les protéines Lure constituent donc le premier signal chimique impliqué dans l'attraction du tube pollinique formellement identifié, même si l'on soupçonne d'autres facteurs de jouer également ce rôle.

E.H. - SCIENCE & VIE > Juin > 2009
 

   
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