Relation Fleurs Pollens et Abeilles

Voir les Fleurs comme une Abeille



POUR LA SCIENCE N°483 > Janvier > 2018

Relations Électriques

On sait que la beauté des fleurs sert à attirer les pollinisateurs. Il faut désormais y ajouter... le signal électrique, d'après les travaux d'une équipe de l'université de Bristol (Royaume-Uni) publiés dans Science en avril dernier..

Ayant observé que lorsqu'un insecte pollinisateur se pose sur une fleur, le pollen semble lui "sauter" dessus, les scientifiques ont émis l'hypothèse que les visiteurs accumulaient de l'électricité statique en vol et étaient alors attirés par les fleurs les plus riches en pollen, elles-mêmes plus chargées électriquement. Ils ont commencé par faire voler des bourdons terrestres dans une cage de Faraday et constaté qu'ils se chargeaient d'électricité statique. Puis ils les ont lâchés au-dessus de pétunias équipés d'électrodes. Ils ont ainsi pu mesurer une différence de potentiel chaque fois qu'un bourdon se posait sur une fleur. Différence qui se maintenait après le départ de l'insecte, comme si la fleur s'était déchargée. Enfin, ils ont soumis les bourdons à un test dans un champ de fleurs artificielles, dont la moitié était électrifiée et disposait d'un petit réservoir de sucrose, l'autre étant neutre et ne proposant que de la quinine, amère. Après quelques essais, tous les insectes identifiaient les fleurs électriques comme étant les sources de nourriture, boudant les autres. En revanche, quand le courant était coupé, ils ne savaient plus où se poser. La fleur émettrait donc bien un signal électrique informatif lié à sa teneur en pollen.

C.D. - SCIENCES ET AVENIR HS N°175 > Juillet-Août > 2013

Les Fleurs Protègent leur Pollen des Abeilles

Les plantes à fleurs comme la renoncule (ci-dessous) se protègent des abeilles comme de leurs prédateurs : en dressant des barrières chimiques.

Car si elles sont indispensables à la pollinisation, les abeilles pillent à chaque visite jusqu'à 90 % du pollen d'une fleur pour nourrir leurs larves... Pour comprendre les mécanismes en jeu, l'équipe suisse de Claudio Sedivy a administré à des larves de deux espèces d'abeilles apparentées un régime constitué exclusivement d'un type de pollen (renoncule, vipérine, tanaisie ou moutarde sauvage). Etonnamment, les larves d'Osmia bicornis et d'Osmia cornuta se sont développées plus ou moins bien à partir d'un même pollen. La preuve, selon les chercheurs, que toutes les espèces d'abeilles ne possèdent pas les adaptations physiologiques nécessaires à la digestion des composés toxiques de certains pollens.

E.H. - SCIENCE & VIE > Avril > 2011
 

   
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