Le Génome des Plantes

Le Plus Grand Génome Connu

La plante japonaise à fleurs blanches Paris japonica possède le plus grand génome connu.

50 fois plus long que celui de l'homme et même un peu plus long que celui du Dipneuste, poisson qui détenait le record. Selon les scientifiques britaniques, son génome déplié dépasserait en hauteur, Big Ben.

R.B. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2010

Génome du Mais, le puzzle résolu

Le maïs est la céréale la plus cultivée dans le monde. Le décryptage des 2,5 milliards de bases de la céréale révèle une étonnante capacité d'adaptation.

Présent sur les cinq continents pour l'alimentation animale, l'alimentation humaine et les biocarburants, le maïs est la céréale la plus cultivée au monde. Le décryptage de son génome vient d'être publié dans la revue Science par quelque 150 chercheurs menés par Patrick Schnable, de l'université d'État de l'Iowa (États-Unis). Ce n'est pour l'instant qu'une première ébauche mais "c'est une victoire importante car elle sanctionne quinze années de recherche, précise Catherine Feuillet, de l'Inra de Clermont-Ferrand. La particularité de ce projet est qu'il n'est pas venu des chercheurs mais des producteurs de maïs qui ont ressenti le besoin d'avoir des outils génétiques pour améliorer la plante".
La reconstitution de l'enchaînement de ses 2,5 milliards de bases ne fut pas des plus faciles. En effet, 85 % du génome du maïs apparaît constitué de transposons, des séquences très proches, répétées à des milliers d'exemplaires. Comme s'il fallait reconstituer un puzzle dont toutes les pièces se ressembleraient ! Il y a encore peu, ces séquences étaient qualifiées "d'ADN poubelle". Ne codant pour rien, on pensait qu'elles ne servaient à rien. Or c'est faux et de ce point de vue le maïs est très proche de l'homme chez qui le génome est pareillement morcelé de longues séquences monotones.
Quel est l'avantage de ces répétitions ? « Les plantes qui ont du succès sont celles que l'on parvient à faire pousser sous des climats et des conditions très variés, continue Catherine Feuillet. On peut penser que la présence d'éléments transposables permet un remaniement permanent des séquences et donc une modulation fine de l'expression des gènes ». Analyser la séquence du maïs permettra également d'élucider la caractéristique qui a contribué au succès de la plante, la « vigueur hybride » ou « heterosis ». À savoir que les hybrides donnent de meilleurs rendements que leurs parents. Découvrir ce qui sous-tend cette vigueur hybride permettra d'appliquer la recette à des plantes qui n'en font pas ou beaucoup moins.

H.R. - SCIENCES ET AVENIR > Janvier > 2010
 

   
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