Déjà connue pour ses vertus aromatiques et médicinales (elle favorise la digestion), la coriandre est en effet aussi capable de piéger dans les parois externes de ses cellules certains métaux lourds comme le plomb, le mercure ou le cuivre.
Gustavo Castro et ses collègues de l'Institut de biosciences de Botucatu, au Brésil, ont en effet montré qu'un filtre à base de peaux de banane est capable de diviser par vingt la concentration en plomb et en cuivre de l'eau. Mieux, il peut être utilisé jusqu'à onze fois sans perdre ses capacités de filtration. D'après les chercheurs, les capacités de ce type de filtre sont dues aux acides carboxyliques et à l'affinité de ces derniers avec les ions métalliques. S'ils sont un peu moins efficace que les filtres à base de gel de silice déjà utilisés dans l'industrie, les filtres de Gustavo Castro ont néanmoins deux avantages sur ces derniers : ils peuvent être fabriqués sans avoir recours à des procédés toxiques et surtout ils sont beaucoup moins chers.
Près de 97 % de bactéries en moins dans l'eau ! C'est le taux d'assainissement qu'obtient un extrait de figuier de Barbarie, selon Norma Alcantar, de l'université de Tampa (Floride). Ses tiges contiennent en effet une substance qui pousse les sédiments et les bactéries à s'agréger et à se déposer au fond, laissant une eau claire et potable.
De quoi traiter efficacement les eaux usées, en les plaçant au cour d'un véritable écosystème d'épuration : "Ces plantes cohabitent avec de nombreux micro-organismes qui complètent l'épuration en absorbant les éléments organiques", explique Anne-Marie Stomp, de l'université d'Etat de Caroline du Nord. Les chercheurs de son équipe, spécialistes de ces plantes discrètes, vont plus loin et voient dans les Lemnaceae une réponse à la crise énergétique : elles produisent cinq à six fois plus d'amidon par unité de surface que le maïs, en se nourrissant des eaux usées issues d'élevages de porcs. La production d'éthanol à partir de leur amidon serait donc "plus rapide et moins onéreuse qu'avec le maïs". Et rien ne s'opposerait a priori à ce que ces végétaux flottants soient utilisés sur tous types d'eaux usées, pourvu qu'elles offrent aux lentilles un bon approvisionnement en éléments nutritifs et qu'elles soient exemptes d'éléments toxiques comme les métaux, qui leur sont fatals.
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Les lentilles d'eau, petites plantes aquatiques, sont capables d'absorber plus de 85 % des éléments minéraux contenus dans l'eau (ammonium, phosphates...).