Cette double révélation, signée par l'équipe allemande du physicien Franck Keppler à l'Institut Max Planck de Heidelberg, renverse le dogme selon lequel le méthane n'est produit de façon naturelle (par les bactéries) qu'en l'absence d'oxygène. Une découverte tardive car "les techniques analytiques utilisées pour ces expériences sont extrêmement fines, explique Jérôme Chapellaz, du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (Grenoble). Elles ont permis de capter des flux de méthane négligeables. Mais, si à l'échelle de la plante, ces flux sont presque imperceptibles, ils représentent des quantités colossales à l'échelle du globe." Les résultats obtenus à Heidelberg apporteraient en tout cas une explication à des phénomènes mal compris, comme d'importantes concentrations de méthane observées récemment par satellite au-dessus des forêts tropicales.
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