Placer des malades en hypothermie pour augmenter leur chance de survie : la méthode à fait ses preuves.

Si l'hibernation peut faire reculer la mort, la congélation pourrait-elle la vainvre ?

Après tout, la grenouille des bois peut survivre 2 semaines à -8°C, cour et respiration à l'arrêt, 65 % de son eau changée en glace...

Pour un zoologue, il n'y en a pas. Les deux sont des amphibiens appartenant à l'ordre des anoures, qui compte près de 6.000 espèces.

On les a classées arbitrairement en trois groupes. Les grenouilles sont plutôt jolies, ont la peau lisse et fréquentent les pièces d'eau. Les crapauds ont la peau verruqueuse, sécrètent souvent du venin et vivent sur terre. Quant aux rainettes, ce sont des grenouilles qui vivent dans les arbres.

Mais on trouve des grenouilles sur terre, comme la grenouille des champs (Rana arvalis), des crapauds dans les cours d'eau, telle sonneur à ventre de feu (Bombina bombina) et des grenouilles venimeuses dans les arbres comme les dendrobates d'Amérique du Sud.

Mai 2009, Bushland beach, Australie. La grenouille est un loup pour la grenouille.

Ce petit batracien vient de le découvrir. Un de ses congénères à rayures s'est jeté sur lui et l'a mangé tout cru.

Cette scène s'est produite sous les yeux ébahis de Kerry Roberts, la propriétaire de la piscine où a eu lieu ce festin cannibal.

Renseignements pris auprès de Ross Alford, professeur à l'université Cook, "les grenouilles à rayures vertes mangent toutes sortes de grenouilles, y compris celles de leur propre espèce". Les voilà prévenues !

Bactéries, virus, champignons... Ces parasites déciment des populations entières d'amphibiens, mais ils pourraient aussi être à l'origine de stratégies de reproduction originales observées chez certains d'entre eux !

En effet, alors que la plupart des espèces d'amphibiens pondent leurs oufs dans l'eau, d'autres ont développé d'étranges méthodes ; incubation dans la bouche chez la grenouille de Darwin, transport sur le dos chez la rainette marsupiale, etc.

Les scientifiques pensaient que ces stratégies avaient évolué sous la pression de la prédation des poissons ou du risque d'assèchement du milieu. Mais pour le biologiste Brian Todd, de l'université de Georgie (Etats-Unis), c'est le risque d'infection par des parasites qui serait le premier moteur de cette diversité. Selon lui, la concentration d'amphibiens dans les plans d'eau pendant la reproduction augmenterait considérablement les transmissions de parasites et le processus de métamorphose des têtards réduirait l'immunité des individus. D'où l'intérêt qu'y ont trouvé certains à grandir hors de l'eau !