Les Écosystèmes Marins et le Réchauffement |
Des Écosystèmes Marins en Sursis |


POUR LA SCIENCE N°566 > Décembre > 2024 |
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Aller voir plus Loin si l'Eau est plus Fraîche |

ÇA M'INTÉRESSE N°473 > Juillet > 2020 |
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Ce sont les Prairies Marines qui Stockent le mieux le Carbone |
C'est difficile à croire, mais une étude menée par une équipe américaine à partir de toute la littérature scientifique publiée sur la question le démontre, chiffres à l'appui.
Une prairie marine est un écosystème d'eau peu profonde tellement productif qu'elle est capable de stocker beaucoup plus de carbone, au mètre carré, qu'une forêt tropicale. En effet, non seulement les prairies marines sont très peu broutées, et la dégradation microbienne y est presque inexistante, mais leurs réseaux de racines permanentes créent et ensevelissent de la matière qui s'accumule rapidement en couches épaisses jusqu'à atteindre 12 mètres... Et ces couches peuvent rester là, sans se degrader, durant des millénaires. Dernier atout : elles poussent très vite, fixant, par photosynthèse, environ 7 tonnes/ha de carbone organique. Les chercheurs évaluent donc leur capacité de stockage à l'échelle de la planète à environ 10 % du carbone organique enfoui ! Un véritable exploit, compte tenu de leur superficie relativement modeste, moins de 600.000 km² sur l'ensemble du globe... soit un dixième de l'Amazonie. Ils appellent donc, face aux menaces qui pèsent sur ces écosystèmes, à une veritable prise en compte de leur intérêt écologique.
Y.S. - SCIENCE & VIE N°1175 > Août > 2015 |
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Le Monde Marin Réagit Vite au Réchauffement |
Comment le changement climatique influe-t-il sur la vie marine ?
Pour répondre à cette question, des chercheurs de 17 institutions ont uni leurs efforts afin de compiler toutes les observations déjà effectuées sur le sujet. Ils ont décortiqué 208 études, récoltant des données sur plus de 850 espèces marines partout sur la planète. Répartition géographique, abondance, calcification (formation de coquilles)... la synthèse montre que la réaction des organismes marins au changement climatique est parfois plus forte que celle de leurs homologues terrestres.
Ainsi, sous l'effet du réchauffement des eaux de surface, les habitants des océans se déplacent vers les pôles de 72 km par décennie en moyenne - sur terre, cette migration climatique est 10 fois plus lente. Les plus pressés de se mettre au frais sont le phytoplancton (plancton végétal), le zooplancton (animal) et les poissons osseux. Autre constat : les températures printanières étant atteintes plus tôt dans l'année, les événements associés au printemps, tels que la floraison du phytoplancton, gagnent en précocité. Ils se décalent de 4 jours tous les 10 ans, soit deux fois plus vite que sur terre. Autant d'informations cruciales pour mieux prédire le devenir des ressources océaniques.
L.C. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2013 |
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