Normalement, les abeilles ont les pattes couvertes de grains de pollen jaune.

Autrefois, les ruches simulaient simplement les abris naturels des abeilles sauvages, comme un trou d'arbre. Il s'agissait de niche en terre ou en osier tressé avec une ouverture. La récolte du miel détruisait l'installation et tuait la future génération d'abeilles.

En Europe, vers la fin du XIXe siècle, sont inventées les ruches modernes dont les cadres amovibles permettent d'intervenir dans la ruche sans la détruire. Une colonie peut ainsi vivre de nombreuses années dans la même ruche.

Aujourd'hui, les apiculteurs recourent à la transhumance, c'est-à-dire, déménagent en camion les ruches plusieurs fois au cours de l'année afin de faire bénéficier les abeilles des floraisons successives des diverses fleurs.

Normalement, les abeilles ont les pattes couvertes de grains de pollen jaune.

À l'automne dernier, à Ribeauvillé, en Alsace, elles sont rentrées à la ruche maculées de sirop bleu, vert et rouge - après avoir butiné autour d'une usine qui retraite des résidus de M&M's. Les apiculteurs n'ont pas pu vendre les rayons de miel aux couleurs des bonbons, ce qui a porté un coup à la production annuelle de la région, qui s'élève à 1.000 t.

La législation de la plupart des pays oblige le miel à n'avoir qu'un seul ingrédient : le nectar transformé par les abeilles. Mais, en cas de sécheresse ou de pénurie de fleurs, ces insectes peuvent changer de régime. "Si l'approvisionnement en nectar est interrompu, les abeilles récoltent n'importe quel sucre disponible", explique Tim Tucker, de la Fédération américaine d'apiculture.
Les poubelles extérieures des petits commerces sont très prisées, qui regorgent de canettes de sodas usagées et d'emballages de friandises. "Nous croisons les doigts pour que les abeilles ne trouvent pas ces endroits", reconnait Tucker.

Les abeilles butinent volontiers les fleurs de citronnier ou de tabac. Sont-elles attirées par la caféine ou la nicotine (nocives) qu'elles recèlent ?

Oui, selon une étude israélienne qui révèle qu'elles préfèrent les nectars où la concentration en nicotine et caféine est modérée, comme c'est le cas dans la nature. Cela a dû favoriser la pollinisation de ces fleurs. Prochaine étape : vérifier leur éventuelle addiction à ces substances.

Tout commence par la récolte du nectar. Ce sont les butineuses qui recueillent ce liquide sucré, secrété par les fleurs pour attirer les insectes et favoriser ainsi leur pollinisation.

Ces butineuses l'aspirent via leur trompe et le stockent dans leur jabot, sorte de poche communiquant avec l'estomac. Là, les enzymes, notamment l'invertase, commence à transformer le saccharose - grosse molécule de sucre - en glucose, fructose, maltose et autres sucres simples. De retour à la ruche, les butineuses régurgitent cette substance et la transfèrent dans la bouche des ouvrières, qui vont la déposer dans une alvéole. Elles aspirent, mastiquent et recrachent plusieurs fois le futur miel.
Durant cette opération, le liquide s'imprègne des sucs gastriques et des substances salivaires. Il s'enrichit ainsi en enzymes - qui vont synthétiser de nouveaux sucres - et s'appauvrit progressivement en eau. Dès qu'il est suffisamment épais - il contient alors environ 50 % d'eau - l'alvéole est obturée par la cire. Les transformations physico-chimiques s'y poursuivent, et l'eau continue de s'évaporer grâce à la chaleur de la ruche et à la ventilation assurée par les "ventileuses".
Au final, le miel obtenu contient environ 80 % de sucres divers et 20 % d'eau. Il constitue une réserve énergétique pour la colonie, mais il est aussi transformé par les "bâtisseuses" pour produire la cire pour la ruche. 7.000 heures de travail sont nécessaires pour fabriquer 500 g de miel...

Les abeilles sont attirées par l'iridescence des fleurs qui dépend de la structure de la surface des pétales.

Elle les attire plus que la couleur. Les irisations jouent par ailleurs un rôle dans le choix des partenaires par les insectes, les oiseaux, les reptiles et les poissons.