Neurones et Vieillissement/Rajeunissement

Les Mitochondries impliquées dans la Génèse de Nouveaux Neurones

LE MONDE > 7 Mars > 2023

Ces Cellules Dévorent les Neurones

A.D. - SCIENCE & VIE N°1265 > Février > 2023

Les Super-Séniors ont des Super-Neurones

O.D. - SCIENCE & VIE N°1263 > Décembre > 2022

Des Neurones se Créent à tout Âge

S.B. - POUR LA SCIENCE N°499 > Mai > 2019

1400 Neurones Renouvelés Chaque Jour

C'est le nombre de neurones renouvelés chaque jour dans l'hippocampe humain, cette zone du cerveau qui produit encore des neurones à l'âge adulte.

Pour calculer leur nombre, une équipe internationale a utilisé l'augmentation du niveau de carbone 14 dans l'air consécutive aux essais nucléaires de 1955 à 1963 : sa concentration dans l'ADN d'une cellule permet en effet par comparaison de dater l'année où cette cellule a été créée.

E.M. - SCIENCE & VIE > Août > 2013

Rajeunir le Cerveau ne tient qu'à Un Gène

Lors d'un apprentissage, le cerveau se modifie : les connexions entre ses neurones se réorganisent pour stocker les nouvelles informations. Très rapide à l'adolescence, cette plasticité tend à ralentir avec l'âge.

Le cerveau des adultes est donc plus rigide, ce qui se traduit par des capacités d'apprentissage plus faibles, ainsi qu'une moins bonne récupération en cas de lésion cérébrale. Des chercheurs de l'université Yale ont identifié un acteur majeur de cette évolution : le gène NGR1. Ils ont en effet découvert que des souris dépourvues de ce gène gardent toute leur vie la souplesse cérébrale de leur adolescence. À l'âge adulte, leurs facultés d'apprentissage sont ainsi largement meilleures que celles de souris normales. Placées dans une roue destinée à tester leur équilibre, elles retiennent plus vite comment éviter la chute. Forts de ce constat, les scientifiques ont inactivé NGR1 chez des rongeurs adultes... dont le cerveau est alors redevenu aussi malléable que celui de jeunes souris !

Cette découverte ouvre l'espoir qu'un jour, des médicaments bloquant NGR1 garantiront aux victimes de lésions cérébrales une guérison aussi rapide que chez les adolescents.

L.C. - SCIENCE & VIE > Mai > 2013

Comment Vieillissent nos Neurones ?

Entre l'âge de 20 et 90 ans, 10 à 20 % de nos neurones disparaissent. Soit une perte insignifiante, d'autant que nos capacités cérébrales ne dépendent pas de leur quantité.

C'est vrai que l'on entend souvent dire que notre cerveau se ramollirait avec le temps. Manière imagée de dire que le roi de nos organes se détériorerait avec l'âge, via la décrépitude et la disparition massive de nos neurones devenus trop vieux pour remplir correctement leur fonction... Et de fait, jusqu'à la fin des années 1990, les scientifiques attribuaient les troubles de la mémoire qui surviennent en vieillissant à une diminution progressive du nombre de neurones. Or, ils savent aujourd'hui que cette perte, qui se produit entre 20 et 90 ans, ne dépasse pas les 10 ou 20 %. Et, selon eux, il s'agit là d'une quantité tout a fait négligeable ! Car les capacités cérébrales dépendent surtout de la qualité des connexions entre les neurones, et non de leur quantité. Les imageries cérébrales ont en effet mis en évidence que les troubles neurologiques liés au vieillissement sont dus a une diminution de la qualité du réseau neuronal. Des stimulations cérébrales (comme l'exercice de la mémoire) permettent d'entretenir ces connexions. Et conduisent même, parfois, à ce que l'on a longtemps cru impossible : la naissance de nouveaux neurones. Ce renouvellement met un point final à l'idée que le temps ne ferait qu'altérer nos neurones et diminuer leur nombre.

M.K. - SCIENCE & VIE QUESTIONS RÉPONSES N°6 > Janvier > 2011

Les Neurones se Déplacent dans le Cerveau

Impossible d'imaginer des microprocesseurs qui se déplaceraient sur la carte mère d'un ordinateur pour le faire fonctionner. C'est pourtant bien à ce genre d'analogie qu'ont dû se résoudre les neurobiologistes, quand, il y a quelques années, ils ont observé pour la première fois des neurones se déplacer dans le cerveau d'un mammifère.

Aujourd'hui, leur surprise va croissant. Près de 5 centimètres : telle est la distance que les neurones parcourraient dans le cerveau d'un humain adulte ! Point de départ ? Une zone profonde du cerveau, située sous le cortex (la matière grise), en bordure des ventricules cérébraux. Arrivée ? Le bulbe olfactif, situé lui aussi en profondeur, dans la partie avant du cerveau. Fréquence du voyage ? Quotidienne. But du périple ? Là, les chercheurs qui décrivent cet incroyable parcours ne peuvent que spéculer. Car l'existence même de cette migration de neurones dans le cerveau adulte d'un homme n'est pas encore confirmée. Mais les indices sont là... et l'observation du phénomène bien établie chez de nombreuses espèces animales, des invertébrés aux primates.
Spécialiste de la neurogenèse dans le cerveau adulte, Pierre-Marie Lledo, directeur du laboratoire Gènes, synapses et cognition à l'Institut Pasteur, rappelle ainsi que "chez les rongeurs, environ 30.000 neuroblastes - des neurones en devenir - quittent les zones sous-ventriculaires chaque jour et viennent s'intégrer au bulbe olfactif, où ils acquièrent les caractéristiques de neurones matures". Ces nouveaux neurones, qui parcourent quelques millimètres dans le cerveau des souris, contribueraient au maintien d'une grande capacité d'apprentissage de l'olfaction, sens essentiel chez les rongeurs. Et chez l'homme ? "Nous sommes certains qu'existent dans le bulbe olfactif du cerveau d'individus de plus de 70 ans des neurones âgés de seulement quelques jours, détaille Pierre-Marie Lledo. Et on est certain que des cellules proliferent au cœur du cerveau adulte. Reste à comprendre comment ces cellules nouvellement produites peuvent se mouvoir sur les 5 centimètres qui séparent les deux zones... et à comprendre le rôle précis que joue ce remplacement de neurones". La résolution toujours plus fine de l'imagerie cérébrale pourrait y aider. Et l'enjeu est grand : comprendre comment naissent et migrent de nouveaux neurones, c'est savoir comment aider le cerveau à s'autoréparer, et donc soigner les maladies neurodégénératives... Voilà qui agite, naturellement, l'esprit des neurobiologistes !

F.L. - SCIENCE & VIE > Août > 2010

On Perd très peu de Neurones en Vieillissant

Jusqu'à la fin des années 1990, on pensait qu'une diminution progressive de neurones expliquait les troubles de la mémoire qui surviennent avec la vieillesse. Or, on s'est aujourd'hui que cette perte, qui se produit entre 20 et 90 ans, ne dépasse pas 10 ou 20 % !

Une quantité négligeable selon les chercheurs, qui estiment que les capacités cérébrales dépendent surtout de la qualité des connexions entre les neurones, nom de la quantité de ceux-ci. Les troubles neurologiques liés au vieillissement sont donc le fait d'une diminution de la qualité du réseau de neurones. D'ailleurs, des stimulations cérébrales (comme l'exercice de mémoire) permettent d'entretenir ces connexions et conduisent même parfois à ce que l'on n'a longtemps cru impossible : la naissance de nouveaux neurones ! Les réactions chimiques produites par ces stimulations accroissent en effet la prolifération des cellules génitrices de neurones et la survie des jeunes neurones.

M.K. - SCIENCE & VIE > Août > 2010

Un nouveau Moyen de Générer des Neurones

Transformer des cellules gliales arrivées au stade post-natal en neurones fonctionnels, c'est possible ! C'est ce qu'a réussi pour la première fois l'équipe de Vlagdalena Gotz, de l'université de Munich. Les cellules gliales, constituant la majeure partie de notre cerveau, ont longtemps été cantonnées à un simple rôle de support.

Mais depuis quelques années, les chercheurs leur découvrent de nouvelles fonctions : immunitaire, métabolique, voire neurogénique. Bien qu'incapables pour l'instant de sécréter des neurotransmetteurs, les neurones ainsi produits possèdent pourtant les structures les rendant aptes à le faire. Cette expérience réalisée in vifro ouvre une nouvelle piste dans la recherche contre les maladies neurodégénératives, avec l'espoir de produire de nouveaux neurones directement dans le cerveau. Prochaine étape : utiliser des cellules gliales d'adultes.

S.D. - SCIENCE & VIE > Octobre > 2007

Les Vieux Neurones ont de l'Avenir

La régénération des neurones du cerveau ne serait peut-être pas une si bonne chose. Un neurologue de Yale suggère, en effet, que la perte de cette propriété, dans l'histoire de l'évolution, pourrait constituer un avantage.

C'est une certitude, les neurones sont capables de se régénérér dans certaines parties du cerveau comme l'hippocampe. Mais les avis divergent sur le fait que les cellules nerveuses du néo-cortex des primates possèdent cette propriété. Elizabeth Gould, de l'université de Princeton, dit avoir observé, ce phénomène chez le macaque mais d'autres neurologues, comme Pasko Rakic, pensent qu'il pourrait s'agir d'un artefact. Ce biologiste de l'université Yale (Connecticut), qui a étudié la repousse neuronale chez diverses espèces animales, a constaté qu'elle est d'autant moins importante que le degré de complexité de l'espèce observée est élevé : les neurones du poisson se régénèrent davantage que ceux des rongeurs qui sont eux-mêmes plus actifs sur ce terrain que les nôtres.

Or, de nouveaux neurones ne peuvent apparaitre que si d'autres leur laissent la place. Rakic spécule qu'il pourrait s'agir, pour les espèces aux capacités cérébrales élevées, d'une stratégie pour conserver leur memoire D'où l'intérêt de préserver le capital de cellules sénescentes plutôt que de vouloir le remplacer par des cellules fraîches. Ce qu'il résume avec humour ; "Au lieu de nous demander ce que de nouveaux neurones pourraient faire pour nous, nous devons plutôt songer à ce que nous pourrions faire pour nos vieux neurones !"

I.B. - SCIENCE & VIE > Avril > 2000
 

   
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