Tétrapodes - REPTILES : LES SQUAMATES : LÉZARDS (Sauriens)
Les Varans (Varanus), 1 genre, famille des Varanidés (+ de 80 espèces) |
Les Varans de Komodo (Varanus komodoensis) |

VIAJES NATIONAL GEOGRAPHIC N°243 > Juin > 2020 |
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G.L. - GEO N°488 > Octobre > 2019 |
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N.C. et J.S. - TERRE SAUVAGE N°368 > Septembre > 2019 |
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P.E. - NATIONAL GEOGRAPHIC N°218 > Novembre > 2017 |
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À qui la Peau ?
Le microscope électronique révèle l'étrange structure de l'épiderme de certains animaux (->).
Elle les protège, les aide à se mouvoir ou même leur sert d'oreille.
La peau des dragons de komodo : une armure épaisse pour des luttes fratricides.
(<-) Gros plan sur la peau d'un dragon de Komodo.
D.McC. - ÇA M'INTÉRESSE > Novembre > 2009 |
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Varanus komodoensis |
Classification |
Règne |
Animalia |
Embranchement |
Chordata |
Classe |
Reptilia |
Sous-Classe |
Lepidosauria |
Ordre |
Squamata |
Sous-ordre |
Sauria |
Famille |
Varanidae |
Genre |
Varanus |
Nom binominal |
Varanus komodoensis
Ouwens, 1912 |
Statut de conservation IUCN : |
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Répartition géographique |
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Le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est une espèce de varan qui se rencontre dans les îles de Komodo, Rinca, Florès, Gili Motang et Gili Dasami, en Indonésie centrale. Membre de la famille des varanidés, il est la plus grande espèce vivante de lézard avec une longueur moyenne de 2 à 3 mètres et un poids d'environ 70 kg.
Sa taille inhabituelle est attribuée au gigantisme insulaire, car il n'y a pas d'autres animaux carnivores pour occuper la niche sur les îles où il vit et aussi à son faible besoin d'énergie. En raison de leur taille, ces varans, avec l'aide de bactéries symbiotiques, dominent les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Bien que les dragons de Komodo mangent surtout des charognes, ils se nourrissent aussi de proies qu'ils chassent comme des invertébrés, des oiseaux et des mammifères.
L'accouplement a lieu entre mai et juin et les oufs sont pondus en septembre. Une vingtaine d'oufs sont déposés dans des nids abandonnés de mégapodes et sont incubés pendant sept à huit mois. L'éclosion a lieu en avril, quand les insectes sont les plus abondants. Les jeunes dragons de Komodo sont vulnérables et doivent donc se réfugier dans les arbres, à l'abri des adultes cannibales. Il leur faut environ trois à cinq ans pour arriver à l'âge adulte et ils peuvent vivre jusqu'à cinquante ans. Ils sont parmi les rares vertébrés capables de parthénogenèse, mode de reproduction dans lequel les femelles peuvent pondre des oufs viables alors que les mâles sont absents. Toutefois la parthénogenèse se retrouve chez d'autres lézards.
Les dragons de Komodo ont été découverts par les scientifiques occidentaux en 1910. Leur grande taille et leur réputation redoutable les a rendus populaires dans les zoos. Dans la nature, leur aire de répartition a été réduite en raison des activités humaines et ils sont considérés comme vulnérables par l'UICN. Ils sont protégés par la loi indonésienne, et un parc national, le parc national de Komodo, a été fondé pour aider à leur protection.
ÉVOLUTION
L'évolution du dragon de Komodo a commencé avec l'apparition des premiers varans en Asie il y a environ 40 millions d'années, varans qui ont émigré vers l'Australie. Il y a environ 15 millions d'années, une collision entre l'Australie et l'Asie du Sud-Est a permis aux varans de passer dans ce qui est aujourd'hui l'archipel indonésien. On pense que le dragon de Komodo est apparu il y a 4 millions d'années, se différenciant de ses ancêtres australiens et élargissant son territoire jusqu'à l'île de Timor à l'est. Une baisse importante du niveau de la mer au cours de la dernière période glaciaire a découvert de vastes étendues du plateau continental que le dragon de Komodo a colonisé, puis il s'est retrouvé isolé dans son île lorsque le niveau de la mer a remonté.
REPRODUCTION
L'accouplement se produit entre mai et août et les oufs sont pondus en septembre. Au cours de cette période, les mâles luttent les uns contre les autres pour la conquête des femelles et d'un territoire en se dressant sur leurs pattes postérieure puis en maintenant le perdant au sol. Les mâles peuvent vomir ou déféquer lors de leur préparation au combat. Le vainqueur de la lutte ira alors lécher la femelle de sa longue langue pour obtenir des informations sur sa réceptivité. Les femelles sont opposantes et résistent avec leurs griffes et leurs dents au cours des premières phases de la cour. Par conséquent, le mâle doit bien enserrer la femelle pendant le coït pour éviter d'être blessé. Une autre méthode de cour consiste pour le mâle à frotter son menton sur la femelle, à lui gratter fortement le dos et à la lécher. La copulation se produit lorsque le mâle insère l'un de ses hémipénis dans le cloaque de la femelle. Les dragons de Komodo sont monogames et forment des couples, un comportement rare pour les reptiles.
PARTHÉNOGENÈSE
Un dragon de Komodo femelle du zoo de Londres, nommé Sungai, pondit des oufs à la fin de 2005 après avoir été prêté par le zoo de Thoiry et séparé de la compagnie de tout mâle depuis plus de deux ans. Les scientifiques avaient d'abord cru qu'elle avait été en mesure de stocker le sperme de sa première rencontre avec un mâle, un type particulier de superfécondation. Le 20 décembre 2006, Flore, un autre dragon de Komodo vivant en captivité au zoo de Chester en Angleterre, fut le deuxième dragon de Komodo à pondre des oufs non fécondés : elle a pondu 11 oufs, 7 d'entre eux ont éclos, tous des mâles. Les scientifiques de l'Université de Liverpool en Angleterre effectuèrent des tests génétiques sur trois oufs avortés après les avoir placés dans un incubateur et vérifièrent que Flore n'avait eu aucun rapport sexuel avec un dragon mâle. Après cette découverte sur les oufs de Flore, les tests sur ceux de Sungai confirmèrent qu'ils n'avaient pas non plus été fécondés.
Les dragons de Komodo sont porteurs de chromosomes sexuels WZ contrairement aux mammifères porteurs du système XY. Dans ce système, les mâles possèdent deux chromosomes sexuels ou gonosomes ZZ identiques, alors que la femelle a deux gonosomes différents WZ. On suppose à l'heure actuelle qu'au moment de la deuxième division de la méiose, lors de l'anaphase, les chromosomes simples brins restent dans un des deux ovocytes, le second dégénérant de sorte que les individus seront porteurs des mêmes gonosomes WW ou ZZ. Or les individus WW ne sont pas viables, le chromosome W étant déficient en un certain nombre de gènes indispensables à la vie (un peu comme le YY) et donc seuls les individus ZZ (des mâles) seront viables.
On suppose que ce mode de reproduction permet à une femelle vivant seule dans une niche écologique isolée d'assurer sa descendance dans un premier temps par parthénogénèse en lui permettant de donner la vie à de futurs mâles reproducteurs, dans un deuxième temps en s'accouplant avec les mâles procréés d'obtenir une nouvelle génération possédant mâles et femelles. Malgré les avantages d'une telle adaptation, les zoos ont été avertis que la parthénogenèse pouvait être préjudiciable à la diversité génétique de l'espèce.
Le 31 janvier 2008, le zoo du comté de Sedgwick à Wichita, au Kansas, est devenu le premier zoo américain à observer une reproduction par parthénogenèse de dragons de Komodo. Le zoo a deux femelles adultes de dragons de Komodo, l'une d'elles a pondu 17 oufs les 19 et 20 mai 2007. Seuls deux oufs ont été incubés et ont éclos pour des questions de place, le premier est né le 31 janvier 2008, tandis que le second est né le 1er février. Les deux nouveau-nés étaient des mâles.
WIKIPEDIA > Février > 2010 |
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