REPTILES - LES TORTUES (Testudines, 14 familles, 86 genres, 343 espèces)
Cryptodira, Dermochelyidae (tortue marine, 1 espèce) |
Le Monde des Tortues Luths (Dermochelys coriacea) |
Amazonie : Grande Rivière |

NATIONAL GEOGRAPHIC N°301 > Octobre > 2024 |
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Les Bébés Tortues se Parle avant d'éclore |

Personne ne s'en était jamais aperçu et pourtant, du fond de leur œuf, les petites tortues luths se parlent entre elles.
Des biologistes de l'Institut national de recherche d'Amazonie (Brésil), du Centre mexicain de la tortue (Mexico) et de l'université fédérale du Rio Grande do Norte (Brésil) ont tendu leurs micros sur une plage d'Oaxaca, au Mexique, pour enregistrer, durant toute l'incubation (soit une soixantaine de jours), les sons de douze nids.
Résultat : ce n'est que quelques jours avant l'éclosion des œufs que les tortues émettent leurs premiers cris. Selon les chercheurs, les bébés signaleraient ainsi qu'ils sont prêts à éclore afin de donner le top départ de leur grande course vers la mer. Dans la masse, chaque tortue a alors plus de chances d'échapper à ses prédateurs.
O.D. - SCIENCE & VIE N°1165 > Octobre > 2014 |
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La Longévité de la Tortue Luth tient à ses Télomères |
GÉNÉTIQUE |
Le secret de la longévité des tortues marines géantes se cache en partie dans leurs chromosomes !
Chez l'homme, les télomères situés à l'extrémité du chromosome s'érodent au fil des divisions cellulaires et déclenchent la sénescence. Mais une étude menée par Virginie Plot, de l'institut pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg, révèle que chez la tortue luth Dermochelys coriacea, ces télomères ne raccourcissent pas avec l'âge ! Ce phénomène pourrait expliquer sa capacité à vivre plus de cent ans.
R.B. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2012 |
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L'Itinéraire des Tortues Luth n'est plus un Mystère |
Le périple de ces géantes des mers dans l'Atlantique Sud vient pour la première fois d'être retracé.
L'équipe de Matthew Witt (université d'Exeter, Royaume-Uni) a suivi 25 femelles pendant cinq ans à l'aide de petits émetteurs. À partir du Gabon, haut lieu de reproduction de cette espèce gravement menacée, trois parcours ont été mis en évidence, dont l'un fait plus de 7.500 km !
Si l'on ignore encore comment la tortue luth choisit son trajet lorsqu'elle part reconstituer ses réserves, cette étude devrait néanmoins permettre de mieux la protéger.
R.B. - SCIENCE & VIE > Mars > 2011 |
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La Tortue Luth (Dermochelys coriacea) |

La tortue luth est la plus grande tortue de mer mais également la plus grosse tortue du monde.
- Cette tortue est la géante des reptiles marins, après le crocodile marin, avec une longueur maximum de 2,40 m pour un poids record de 950 kg. Proportions moyennes : 2 m de long pour 600 kg.
- Cette tortue a cependant un point faible : elle ne peut rétracter sa tête ce qui en fait une cible facile pour les prédateurs comme les requins. Son corps, bleu foncé à presque noir, est orné de taches claires. Il est à noter que la tache qui se situe sur le crâne est unique pour chaque individu.
- La tortue luth possède une autre caractéristique exceptionnelle du fait qu'elle ne possède pas de véritable carapace. Le terme de carapace n'est d'ailleurs pas vraiment adapté à cette tortue car son corps est seulement protégé par des centaines de petites plaques osseuses, irrégulières et indépendantes les unes des autres. Ces plaques sont recouvertes d'une peau lisse à consistance de cuir. Sa dossière peut peser jusqu'à 500 kg.
- La tortue-luth ne possède ni griffes, ni écailles. Elle a par exemple été observée à plus de 1000 m de profondeur ce qui démontre qu'elle est restée en apnée environ 80 minutes. La longévité exacte de cette tortue n'est pas connue.
- Son plat favori est constitué de méduses. Son menu comprend également des algues et des oursins.
- C'est un effort considérable pour elle que de se traîner sur le sable pour enfouir jusqu'à 1000 œufs en plusieurs fois au cours de la saison. Chaque femelle pond des œufs fertiles mais également dans la même proportion des œufs stériles. À quoi servent ces œufs non viables ? Nul ne le sait pour le moment.
R.B. - SCIENCE & VIE > Mars > 2011 |
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