Elle a une certaine ressemblance avec notre étoile, convertissant brutalement l'énergie stockée dans un champ magnétique en d'autres formes d'énergie. Lors de cette « reconnexion magnétique », les champs magnétiques sont réarrangés, ce qui entraîne une élévation des températures et une élection fulgurante de particules au loin. Depuis la Terre, les étoiles éruptives apparaissent habituellement assez pâles en dépit de leur luminosité. Elles ne sont donc visibles qu'à travers un télescope spatial.
C'est le temps que mettent les deux étoiles du système 19b-3-6008 à se tourner autour. Ces naines rouges se touchent presque ! D'après les modèles, elles auraient dû fusionner depuis des milliards d'années et donner un astre massif. Les astronomes proposent une hypothèse audacieuse : leurs champs magnétiques très intenses stabiliseraient leur orbite.
(Vue d'artiste d'une naine rouge à g. ->) MASSE ET RAYONNEMENT Elles sont de type spectral "K" ou "M". Elles ont une masse comprise entre 8 et 40 % celle du Soleil (voire 60 % au maximum), et une température de surface plus basse que 3.500 K. Leur luminosité peut être très variable mais est sensiblement inférieure à celle du Soleil. Celle-ci peut aller de moins de 0,001 % de celle du Soleil jusqu'à 3 ou 4 % au maximum pour les plus volumineuses. Ce sont des étoiles entrées dans la séquence principale, très peu massives, voire à la limite entre un objet substellaire (naine brune) et une étoile. En raison de leur faible masse, leur température centrale n'est pas très élevée. Il faut faire la différence avec un autre type d'étoiles qui pourraient être appelées aussi naines rouges : des cadavres stellaires d'étoiles peu massives, des naines blanches dont la lumière a décru au fil des milliards d'années. Il semblerait que les naines blanches ne se soient pas refroidies suffisamment pour rayonner dans le rouge, et ainsi devenir des "naines rouges" et a fortiori des "naines noires".
CYCLE DE VIE Elle ne permet que des réactions de fusion nucléaire du type chaîne proton-proton et la conversion de l'hydrogène en hélium s'y effectue à un rythme très lent. Par conséquent, leurs réserves en hydrogène s'épuisent lentement. Ces étoiles possèdent donc une durée de vie bien plus longue que le Soleil, estimée entre quelques dizaines et 1000 milliards d'années. L'énergie produite au centre des naines rouges est transportée vers la surface uniquement par convection en raison de l'opacité de leur milieu intérieur. À la différence du Soleil et d'autres étoiles plus massives, l'hélium ne s'accumule donc pas au centre de l'étoile, mais circule à l'intérieur de celle-ci. Elles peuvent donc consommer une plus grande proportion d'hydrogène. À cause de leur faible température (du fait également de leur petite masse), les naines rouges n'arrivent jamais au stade où les autres étoiles commencent la fusion de l'hélium et ne deviennent donc jamais des géantes rouges. Elles se contractent et s'échauffent lentement jusqu'à ce que tout leur hydrogène soit consommé. Dans tous les cas, il ne s'est pas encore passé suffisamment de temps depuis le Big Bang pour que quiconque ait pu observer la séquence terminale d'une naine rouge. Un mystère encore non résolu à ce jour est l'absence de naines rouges dépourvues de métaux (en astronomie un métal est un élément plus lourd que l'hydrogène et l'hélium). En effet la théorie du Big Bang prédit que les étoiles de la première génération ne devraient contenir en leur sein que de l'hydrogène, de l'hélium ainsi que du lithium à l'état de trace. Si cette première génération d'étoiles comportait des naines rouges, on devrait en observer aujourd'hui, mais ce n'est pas le cas. L'explication privilégiée actuellement est que seules des étoiles très massives et appartenant à la population III ont pu se former en l'absence d'éléments lourds dans l'univers. Ces étoiles, d'une durée de vie très brève, ont relâché dans le milieu interstellaire des éléments lourds qui ont permis par la suite la formation de naines rouges. PRÉSENCE DANS LA VOIE LACTÉE Les naines rouges sont probablement les étoiles les plus nombreuses de l'Univers. Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de nous, ou l'étoile de Barnard (2e système à moins de 6 années-lumière, solitaire comme le Soleil) sont des naines rouges, de même que vingt autres parmi les trente étoiles les plus proches, comme l'étoile Wolf 359 par exemple. Elles représenteraient 70 à 90 % des étoiles de notre galaxie.
Ces petites étoiles cumulent bien des atouts, tant scientifiques que pratiques. Est-ce autour d'elles que nous trouverons les premiers indices d'une vie extraterrestre ?
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