Très récemment des nuages de poussières intramercuriens ont été détectés entre le Soleil et Mercure. Des recherches sont toujours menées afin de trouver des corps plus gros : les Vulcanoïdes. Des comètes orbitent aussi dans cette zone : les astéroïdes apoheles. VULCANOÏDES Un vulcanoïde est un astéroïde hypothétique qui occuperait la zone dynamiquement stable qui s'étale entre 0,08 et 0,21 unités astronomiques du Soleil, bien à l'intérieur de l'orbite de Mercure. Les astéroïdes vulcanoïdes prennent ce nom de la planète hypothétique Vulcain, que les astronomes du XIXè siècle ont cherché à découvrir afin d'expliquer l'excès de précession du périhélie de Mercure - que la relativité générale met en exergue. PRÉDICTIONS THÉORIQUES Hormis ces nuages de poussières intramercuriens, aucun vulcanoïde n'a été découvert jusqu'ici, malgré de nombreuses battues, incluant des recherches menées par la NASA. Ces recherches sont très difficiles à mener à cause de l'éblouissement solaire. S'il existe des vulcanoïdes, on croit qu'ils ne dépassent pas 60 km de diamètre, taille qui aurait été détectée par les recherches effectuées jusqu'ici. Très exactement, d'après des études à l'égard des effets de l'évolution collisionnelle concernant les ensembles hypothétiques de vulcanoïdes dans la région située entre 0,06 et 0,21 ua, il est prouvé que la zone des vulcanoïdes pourrait être peuplée. Si l'excentricité orbitale moyenne dans cette région dépasse ~10-3, il est alors peu probable que plus de quelques centaines d'objets avec les rayons à peine plus grand qu'un kilomètre soient trouvés dans la zone vulcanoïde tout entière. En incluant même de plus grands objets avec un rayon de 30 kilomètres et ceux inférieur d'un rayon de 0,1 kilomètre, toute la masse de chaque corps dans la zone vulcanienne ne saurait être supérieur à ~10-6 masses terrestres. En dépit de la stabilité dynamique de grands objets dans cette région, il est plausible que la région entière soit dénuée d'objet de taille supérieure à 1 km. Les vulcanoïdes, s'ils existent, formeraient une sous-classe des astéroïdes Apohele (ci-dessous). OBSERVATIONS Des nuages de poussières intramercuriens s'agglomèrent de manière transitoire à 0,043 ua, ce qui a été confirmé par de nombreuses éclipses solaires. On ne peut pour autant parler d'une ceinture d'astéroïdes vulcanoïdes et on ne sait pas grand chose de ces objets en raison de la difficulté de l'observation. On découvre cependant de plus en plus de corps mineurs proches du Soleil. Comme le cas de 2004 XY60 dont l'orbite va de 0,130 à 0,640 ua, ce qui le rapproche énormement des vulcanoïdes. Il existe des astéroïdes encore plus proches du Soleil, comme (137924) 2000 BD19 qui se trouve au plus près à 0,092 ua. Du fait de son passage près du Soleil, il est considéré comme un excellent candidat pour la mesure des effets de la relativité générale d'Albert Einstein qui devrait provoquer le déplacement de son périhélie de 27 secondes d'arc par siècle. Puis en 1999, Wyn Evans et Serge Tabachnik ont fait des simulations qui ont montré que les orbites de corps mineurs sont stables dans cette zone. ASTÉROÏDE APOHELE En astronomie, un astéroïde apohele ou IEO (Inner Earth Object) est un astéroïde dont l'orbite est entièrement située à l'intérieur de celle de la Terre. Un astéroïde apohele possède un aphélie situé à moins d'une unité astronomique du Soleil, c'est-à-dire plus près que le demi-grand axe de la Terre. Il s'agit donc d'un cas particulier d'astéroïde Aten. Peu d'apoheles sont connus : au 30 novembre 2007, on en connaissait seulement 11, dont 2 possédaient une numérotation définitive. Ces onze astéroïdes sont également cythérocroiseurs, c'est-à-dire qu'ils croisent l'orbite de Vénus, et sept d'entre eux sont même herméocroiseurs, croisant celle de Mercure. Un 12e objet, 1998 DK 36, n'a plus été observé depuis le 24 février 1998 et son découvreur David J. Tholen a confirmé qu'il a été perdu. Les astéroïdes apoheles tirent leur nom du terme «apohele» qui signifie «orbite» en hawaïen et fut choisi en raison de sa consonance avec «apoapside» et «helios», mais aussi avec les noms des groupes voisins Aten, Apollon et Amor. Ce nom a fait l'objet de débats, étant donné que la plupart des sous-classes d'astéroïdes sont nommées d'après les membres importants de ce groupe (par exemple, les Aten tirent leur nom de (2062) Aten, le premier de ce type qui fut découvert) et qu'il n'y a pas d'astéroïde nommé « Apohele ». Actuellement, on utilise plus souvent la désignation IEO (Inner Earth Object).
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