Caprices de la Nature : Les Inondations

L'eau, essence de toute vie sur terre, a un pouvoir de destruction stupéfiant et n'épargne aucune région du monde, elle emporte tout ce qu'elle trouve sur son chemin. Des fleuves et des rivières sortent de leur lit et se transforment en torrents furieux, de simples ruisseaux emportant voitures, rochers et même des maisons. L'eau est capable d'emporter la terre sous nos pieds. Les inondations sont l'un des caprices les plus destructeurs, les plus fréquents et le plus meurtriers de la nature.

L'eau règne en maîtresse sur la terre, les océans représentent 97 % de la surface aquatique terrestre. Il ne reste donc que 3 % pour l'eau douce ; les fleuves et les rivières, les lacs, les glaces et les nuages. 3 % cela semble peu, c'est suffisant pour provoquer quasiment tous les ravages dûs aux inondations. Les inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus meurtrières qui soient. Les dégâts causés par le poids et la force de l'eau en mouvement sont considerables. L'eau est un élément lourd ; un petit mètre cube d'eau pèse autant qu'une petite voiture. La seule parade est de se refugier en hauteur.

Il existe deux sortes d'inondations : les crues "éclairs" ou "subites" (plus fortes et destructrices, la plupart du temps en montagnes mais pas seulement) et les crues des fleuves et rivières (plus longues). En Chine, les inondations tuent davantage que partout ailleurs. Le fleuve Jaune en l'espace de 2500 ans, a rompu ses digues 1500 fois faisant au moins 7 millions de victimes ces 150 dernières années. Depuis l'Égypte ancienne, les habitants ont toujours compté sur la crue du fleuve pour assurer l'irrigation des terres. La crue fait partie intégrante du cycle de vie du riz. Ce qui explique pourquoi la population vit et travaille encore le long du fleuve Jaune.

En 1900, Venise était inondée environt 10 fois par an, aujourd'hui, c'est 60 fois et Venise est en danger en s'effoncant lentement tandis que le niveau de la mer s'élève. Elle en est si proche qu'à marée haute l'eau submerge regulièrement les quartiers bas de la ville. Ces inondations constantes attaquent la structure même de la cité. Au cours des dernières décennies, Venise a perdue la moitié de sa population.

En 1976, une des plus meurtrières de l'histoire des USA, Big Thomson Canyon dans le Colorado est le théâtre d'un évènement qui arrive une fois tous les 10.000 ans. Un mur d'eau s'engouffre dans le Canyon et s'abat sur des maisons, voitures et autres : 145 morts. (Crue éclair).
La Big Thomson River collecte toutes les eaux de pluies du sommet du canyon. À 18 h ce jour là, il se met a pleuvoir 20 cm d'eau par heure et la pluie ne cesse que 4h et demi plus tard. Ce jour là, le débit de l'eau a atteind 900 m³ d'eau/seconde, soit 160 fois plus que la normale.

Il existe une crue éclair entièrement créée par l'homme, une rupture de barrage libère d'énorme masse d'eau sous haute pression. Lone Lake, Colorado, juillet 1982, une petite fuite dans un barrage en terre entraîne progressivement la rupture complète de l'ouvrage. Il se forme un premier mur d'eau de 10 m de haut. Nouvelle crue en 1997.

Il existe un endroit sur terre régulièrement inonder de toutes parts : le Bangladesh. Tous les ans, le pays est inondé, et tous les cinq ans, les inondations dues à la fois à la mousson et aux crues des fleuves font des ravages. Le Bangladesh est situé au confluent du Gange, du Bramapoutre et du Megana. Mais le Bangladesh est aussi menacé par des cyclones tropicaux qui soulèvent une forte houle appellé ondes de tempête, est un mur d'eau qui s'abats sur le rivage et le submerge en quelques heures à peine. En 1991, l'onde qui frappe le pays submerge plus de la moitié des terres emmergées, faisant près de 150.000 victimes.

Le Mississipi draine 31 états américain et 2 provinces canadiennes, cela représente d'énormes volumes d'eaux.
En 1993, le fleuve Mississipi et le Missouri ont connu la crue la plus dévastatrice de l'histoire des USA. La crue a engloutie 84.000 km² de terre, atteignant plus de 13 m par endroit. Entre le mois de juin et le mois d'août, il y a eu 12 orages qui ont atteind les record de précipitations de 15 à 30 cm d'eau au mètre carré. 9 états sont submergés en totalités ou en partis, à certains endroits le fleuve atteind une largeur de 25 km, et le courant atteignait 80 km/h. Plusieurs millions d'hectares de terres agricoles sont inondées, et les dégâts s'élèvent à près de 15 milliards d'euros. Les ressources économique de la région ont été anéanties.

1996 ; Le fleuve Vercilia en italie : il tombe 90 mm de pluie en une demi heure (crus éclair : 13 morts).

Juillet 1997, Port Collins Colorado, au pieds des contreforts des montagnes rocheuses subit régulièrement des crues éclair. Il pleut depuis des jours, mais le déluge qui s'abat sur la ville en ce 28 juillet, n'est pas ordinaire. 25 cm en une seule journée. L'eau ne peut traverser le béton pour s'infiltrer dans le sol, elle s'écoule en direction d'une cuvette et forme un lac, un camping est en contre-bas. 5 morts.

En juillet 1997, un violent orage s'abat sur la vallet de l'Oder en Pologne. En l'espace de 2 semaines, il est tombé plus de 45 cm d'eau, soit autant qu'en une année entière. Le 12 juillet l'Oder sort de son lit, inondant la ville de Wroklav. Au cours de cet été là, pendant ces trois mois les plus pluvieux jamais enregistrés, l'Europe centrale et l'europe de l'est ont connu les pluies les plus fortes du siècle, au total plus de 12.000 km² de terres ont été inondées, soit 5 fois le Luxembourg. La Pologne a été le pays le plus gravement touché du fait de sa situation géographique.

L'eau peut engendrer le feu. La rencontre entre l'eau et l'électricité provoque un court circuit qui a son tour provoque un incendit.

Les glissements de terrain sont aussi dus aux inondations. Le sol s'affesse emportant tout dans sa chutte.
En 1998 au Honduras, le cyclone Mitch provoque des pluies torrentielles qui durent six jours. L'eau sape les berges sur lesquelles ont été construites de nombreuses maisons qui finissent par être emportées. Puis se sont des collines entières qui s'écroulent. Le sol imbibé d'eau croule sous le poids avant de s'affaisser complètement.
En 1998, à Northampton, Angleterre, et une seule journée, le 9 avril, il est tombé plus d'eau qu'en un mois. La grande-bretagne n'avait pas connu de telle crue depuis plus de 40 ans.
Au début de 1998, en Chine, le Yang-Tsé-Kiang est resté en crue 3 mois durant, c'était la crue la plus terrible jamais enregistrée. 4000 personnes y ont perdues la vie.

La même année, l'Inde a connu de crues sans précédent, tandis que le Soudan et le Pakistan subissaient les inondations les plus graves de ces 50 dernières années. Le climat enregistré dans les années 90, confirmerait-il la théorie qui anonce l'engloutissement de notre planète ? Si elle s'avère exact un pays en serait la preuve la plus patente : le Bangladesh. Ancun autre pays du monde ne connait de crues plus terribles que le Bangladesh. Cette région est un véritable test pour les théories.
En 1998, le Bangladesh a connu des crues incroyables. 10.000 villages ont été engloutis et la capitale était dans une situation des plus critiques. À la fin août, la pluie commencait à se calmer. Cela faisait déja plus de 2 mois que la ville de DAKA croupissait sous l'eau. Le plus grave danger n'était plus la noyade, mais les maladies. Les crues provoquées par la mousson de 1998, ont fait 30 millions de sinistrés, englouties 75 % du pays et causées la mort de 1000 personnes.
Entre juin et septembre, les mois de la mousson, il peut tomber jusqu'à 4 m d'eau. La largeur des fleuves et des rivières est souvent multipliée par 20, et l'eau inonde les terres. Mais la mousson est à double tranchant, bien qu'elle cause la mort de milliers de personnes, elle rend aussi le terre fertile et cultivable. Au cours des 25 dernières années, les crues du Bangladesh ont tuées plus de 100.000 personnes. Depuis quelques années les moussons ne suivent plus leurs cours habituelles, elles arrivent souvent plus tôt qu'auparavant et durent plus longtemps et sont plus violentes.

Les coulées de boues ont la vitesse de l'eau et l'impact de la pierre, et sont remplies de débris. Les crues des fleuves et rivières obéissent à des lois différentes et sont tout aussi meurtrières, la montée des eaux est lente et la crue dure parfois des mois.
L'eau recouvre des zones immenses, elle détruit les cultures et le bétail et inondent les villes faisant des milliards d'euros de dégâts.
Elles peuvent aussi venir de la mer, font des milliers de victimes et frappent aux mêmes endroits années après années, malgrès que les populations ont choisit siament de vivre dans une zones inondables.

En 2000, il pleut sans cesse sur le Mozambique en Afrique Australe, le seul moyen d'accès est l'hélicoptère pour sauver les gens réfugiés sur les arbres et toits de maisons. Les eaux n'ayant aucun endroit où se deverser. Avant de se retirer, la crue fera plus de 700 victimes.

El Nino serait depuis plus de 20 ans le responsable du changement climatique qui affecte les orages et les précipitations de la planète. El Nino affecte en plus l'orientations des courants climatiques à mesure qu'ils se déplacent sur le globe. La conséquence est que ces courants entrent en conflit les uns avec les autres dans des endroits inhabituels, et provoquent des perturbations étranges autour de la terre entière.

L'un des plus curieux de ses phénomènes, c'est produit à Montréal au Canada, au cour de l'hiver de 1998. Cet hiver là a apporté un deluge de glace qui a fallit détruire la ville. Tout a commencé le 5 janvier par une fine pluie. L'eau a gelé, et couche après couches la glace s'est accumulée dans la ville. Après 3 jours, la couche de glace atteignait 13 cm d'épaisseur et Montréal était ensevelli sous le givre. Le thermomètre a chutté à -40°C. Mais le problème le plus préoccupant était le poids de la glace. Ils ont causé la chutte des pilones électriques, plongeant Montréal sans éléctricité et chauffage. Le quatrième jour de pluie verglacante, Montréal connu en plus une pénurie d'eau et faillit être ravagé par les flammes car les habitants prenaient trop de risques pour se chauffer. 27 personnes sont mortes, 17.800 personnes temporairement sans domicile.
El Nino n'est pourtant pas un phénomène nouveau, les faits démontrent qu'il existe depuis des centaines, voire des milliers d'années. Les scientifiques, en rassemblant les preuves de l'activité d'El Nino durant ses 150 dernières années, ont découvert que les deux plus grands déplacements c'étaient produits dans les 20 années passées. Et la cause est le réchauffement de la planète, par l'action de l'homme sur le climat, l'effet de serre, qui influe sur El Nino.

À l'échelle planétaire, un nouveau danger nous menace chaque jour davantage. Presque toute l'eau douce de la terre est emprisonnée aux pôles sous forme de glace. Le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaciers. L'immense calotte glacière antarctique est en dangée. Certains chercheurs pensent qu'un iceberg de la taille d'un petit pays pourrait fondre et s'enfoncer dans la mer.
Quand un objet tombe dans l'eau, il se forme un mur d'eau deux fois égal, comme un glacon dans un verre, mais des millions de fois plus gros et une gigantesque vague océane prendrait naissance sur le site de l'impact et menacerait l'ensemble du littoral océanique de l'hémisphère sud. La menace est bien réelle.

L'eau stagnante est source d'une multitude de maladies. Elle est un bouillon de culture pour les moustiques qui transportent le paludisme et provoquent des gastroentérites et autres. Les inondations drainent aussi une pollution et une contamination de l'eau très rapidement. En effet, pendant la crue, quantité de cadavres, de pesticides agricoles, remontés des égouts, et autres produits chimiques et bactéries en tous genres se retrouvent dans un mélange nauséabond et extrêmement pollué, nuisible à l'homme.

LES CAPRICES DE LA NATURE > France 5 > 2005
 

   
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