Forcément, vous me direz qu'en matière de futur, personne ne détient la vérité. On vous fait parfois des promesses qui n'auront aucune chance de se réaliser, ou pas vraiment. Mais on risque aussi de ne pas voir ceux qui existeront bel et bien. Nous avons donc fouillé partout. Et exploré les possibles jusque dans 20 ans. Loin ? Je me suis replongée dans nos anciens numéros consacrés à l'avenir. Allez, micro-retour vers le futur. Il y a seulement quatre ans (c'est tout proche, non ?), nous écrivions pratiquement pour la première fois les mots "réalité augmentée" (les guillemets étaient d'ailleurs de rigueur). Nous ne prononcions pas le mot "cloud", juste "logiciels Web". Nous révions de la 4G (ouah, ça paraissait vraiment extraordinaire de pouvoir surfer si vite sur un mobile). Et nous imaginions l'arrivée de tablettes tactiles, "ces petits écrans qu'on se partagera à la maison". Les smartphones, eux, promettaient d'exploser dans tous les domaines (photo, achat, stockage...). Et ils l'ont fait.
Rêvons un peu. En 2033, votre voiture viendra vous chercher toute seule ; votre tablette sera aussi souple que du papier ; vous pourrez communiquer par la pensée avec votre ordinateur ; vous lirez vos mails sur vos lentilles de contact ; vous ouvrirez les portes avec votre index... Difficile à croire ? Parfaitement plausible, au contraire. Toutes les innovations à venir que vous allez découvrir dans ce dossier ne sont que des applications de technologies déjà au point ou en cours d'expérimentation dans les labos. Il y a 20 ans, qui aurait imaginé que les Terriens de 2013 disposeraient d'appareils tactiles, auraient des télés ultra-plates dans leur salon, pourraient traduire un texte dans n'importe quelle langue en parlant avec leur téléphone ? Le progrès s'est accéléré à une vitesse inouïe. Et cela va continuer. Nous ne sommes qu'au début de ce que l'économiste Marc Giget, spécialiste de l'innovation, qualifie de "nouvelle révolution copernicienne". Malgré la crise, nous connaissons en ce moment une vague sans précédent de bouleversements technologiques. Chaque année, le nombre de brevets explose. Deux millions ont été déposés rien qu'en 2012. Et une grande partie d'entre eux déboucheront, dans quelques années ou décennies, sur des usages inattendus qui changeront notre vie. "Pour le moment, cette révolution touche surtout les technologies de l'information, note Marc Giget. Mais elle commence à se propager dans les secteurs de la santé, de l'énergie, des transports, de la biologie ou des matériaux. Ces progrès vont peu à peu se combiner et transformer toutes les activités humaines.
En 2030, c'est peut-être sur de l'ADN que vous enregistrerez vos données les plus précieuses. La fameuse molécule en hélice qui porte le code génétique de tous les êtres vivants peut en effet être utilisée comme support de stockage pour des données numériques. Un support extraordinaire.
"N'oublie pas, un Jedi doit sentir la Force dans son esprit". La recommandation d'Obi-Wan, le héros de Star Wars, pourrait s'adresser aux cinq chercheurs de l'université du Minnesota qui, en mars dernier, ont piloté pour la première fois un minidrone... par la pensée. "Si vous imaginez que vous fermez le poing de votre main droite, cela fait tourner le robot vets la droite, explique Karl Lafleur, un de ces scientifiques. Idem à gauche. Quand on imagine qu'on ferme les deux poings, le drone monte, sinon il redescend". Magique ! Explication : lorsqu'il imagine le mouvement, le pilote, coiffé d'un casque électro-encéphalographique et bardé de 64 électrodes, génère un courant électrique dans son cerveau. Ce signal est capté par un ordinateur et converti en une commande transmise au drone par Wifi. Imaginez cette technologie appliquée aux machines de votre univers quotidien : vous pensez à votre chanteur préféré, sa voix sort aussitôt des enceintes de votre salon ; vous décidez mentalement d'appeler un ami, votre smartphone compose son numéro".
Cette tablette flexible existe déjà : 0,4 mm d'épaisseur, 20 cm de hauteur, tactile, communicante et... enroulable... Comme tous les matins, vous vous apprêtez à lire le journal en prenant votre petit-déjeuner. Vous dépliez sur la table l'écran souple de votre tablette et parcourez les pages. Un article intéresse votre femme, qui tient en main sa propre tablette. Vous le lui transmettez en touchant votre appareil d'un doigt. Par mégarde, elle fait tomber sa machine. Mais rien de grave : l'écran flexible des années 2030 est incassable. Le Human Media Lab de l'université Queen du Canada a présenté au salon 2013 de Las Vegas un prototype de tablette, la Paper Tab, qui préfigure celles de demain : souple et ultra-mince, presque comme une feuille de papier. La Paper Tab à la taille d'un iPad, mais son épaisseur n'est que de 0,4 mm. Son écran à encre électronique en noir et blanc, à première vue similaire à celui des liseuses en plus mince, a en réalité des propriétés étonnantes. Par exemple, il suffit de plier certaines zones de l'écran pour changer de page, zoomer ou augmenter la luminosité.
Ni vu ni connu, l'écran collé à la rétine permettra de surfer sur le web. Fin décembre 2012, des chercheurs du Centre for Microsystems Technology de l'université de Gand ont incorporé un écran LCD sur la surface courbe d'une lentille de contact. Contrairement aux expériences précédentes, toute la surface de la lentille a été utilisée. Une première mondiale, même s'il ne s'agit que de quelques pixels en noir et blanc, impossibles à visualiser par le porteur des lentilles du fait de la trop faible distance avec la rétine.
L'échange de cartes de visite se fera... sans carte. Les informations transiteront par le corps. À la caisse du magasin, les bras chargés de paquets, vous n'aurez bientôt plus besoin de sortir votre carnet de chèques ou votre carte de crédit. Un contact de la main sur un terminal dédié suffira.
L'Internet haut débit en plein milieu du Sahara, Google y croit. Le géant se rêve désormais en super-fournisseur d'accès à Internet. Capable de fournir du réseau aux deux tiers de la population mondiale qui n'est pour l'instant pas en mesure d'y accéder. Pour cela, son labo XLab, qui a déjà inventé les Google Glass et la voiture sans chauffeur, a accouché d'une idée folle : déployer une armée de ballons circulant au gré des vents 20 kilomètres au-dessus de nos têtes. Au sol, il vous suffirait d'une antenne spécifique (et d'un abonnement, on suppose) pour vous connecter dans les régions les plus reculées du globe. La technologie est pour l'instant à l'essai au-dessus du ciel néo-zélandais : une trentaine de ces ballons a été lâchée en juin dernier. VOS YEUX PILOTERONT VOS APPAREILS Ringarde, la souris ! Bientôt, nous contrôlerons nos terminaux avec nos mirettes. Tel est le principe de l'oculométrie - les Anglais disent "eye-tracking" - qui traduit la trajectoire du regard et les mouvements des yeux en commandes informatiques. Vous lisez un livre électronique ? Bougez brusquement les yeux vers la droite, la page se tourne. Le sens d'un mot vous échappe ? Fixez-le du regard pendant quelques secondes, sa définition apparaît. Développé par les groupes nippons NTT Docomo et Fujitsu, un prototype de tablette baptisé iBeam exploite déjà cette technologie, qui devrait être commercialisée avant une dizaine d'années. APPLIS ET NAVIGATEURS IRONT AU-DEVANT DE NOS DÉSIRS Ils proposeront du contenu complémentaire à vos requêtes sans que vous l'ayez formulé. C'est ce qu'expérimente Google avec son outil de connaissances Knowledge Graph. Lors d'une recherche sur Leonard de Vinci. l'outil affiche d'emblée des suggestions sur ses ouvres et sur d'autres peintres. L'appli MindMeld ira encore plus loin. Cette technologie analysera vos conversations et vous proposera en temps réel du contenu en rapport, portant par exemple sur des voyages si vous parlez de vacances. Elle ambitionne même de deviner la suite de votre discussion !
À 18 ans, cette étudiante américaine a inventé un prototype de condensateur capable de recharger un mobile en 20 à 30 secondes chrono. L'industrie des appareils mobiles va vivre une révolution. Celle des batteries. Imaginez pouvoir recharger votre smartphone, votre appareil photo ou votre tablette en une poignée de secondes ! Ce rêve est à portée de main. Et vous pourrez dire merci à Eesha Kare, une jeune Américaine de 18 ans. Elle vient de mettre au point un prototype de supercondensateur qui stocke l'énergie plus rapidement qu'une batterie traditionnelle, comme la recharge d'un flash d'appareil photo, et la restitue lentement, comme une pile. Son invention lui a permis de remporter en mai dernier un concours scientifique international organisé par Intel et ses 50.000 dollars de prix. Qui plus est, ce condensateur offre une excellente résistance au temps puisqu'il accepte jusqu'à 10.000 cycles de charge, soit 10 fois plus que les batteries actuelles.
Et si, pour rendre sa maison autonome en électricité, il suffisait d'un bon coup de peinture... solaire ? Dans 15 ou 20 ans, nous n'aurons peut-être plus besoin de panneaux photovoltaïques, pas forcément très verts si l'on prend en compte l'énergie dépensée pour leur fabrication et le coût de recyclage de leurs métaux lourds. L'avenir, ce sont des cellules solaires faciles à fabriquer, faites de molécules organiques logées dans des films en plastique, aisément applicable sur des fenêtres, voire dans de la peinture en bombe. Pour l'instant, leur rendement est encore faible. Et les films et la peinture solaire sont très vite dégradés... par la lumière du soleil. Mais ça progresse. P.B. VOUS VOUS CHAUFFEREZ GRÂCE À UN DATACENTER C'est bien connu, un ordinateur, ça chauffe énormément. Alors, imaginez lorsqu'il s'agit des rangées de super-ordinateurs utilisées par de grandes entreprises ou par des centres de recherche ! D'où l'idée de récupérer cette chaleur pour chauffer des bâtiments. Et demain, pourquoi pas, votre maison. Depuis un an et demi le centre aquatique de Val d'Europe, en région parisienne, est chauffé grâce à la chaleur dégagée par un centre de traitement des données situé à proximité. C'est l'eau chaude des condensateurs servant à refroidir les salles informatiques qui est récupérée et acheminée vers la piscine pour la réchauffer. Mais la start-up française Qarnot Computing a eu une idée encore plus ingenieuse : remplacer le centre de données par un ensemble d'ordinateurs reliés en réseau grâce à Internet, et les répartir dans des appartements. Ces ordinateurs font alors office de radiateurs dans la maison. Et, pour l'habitant, cela n'empêche pas d'en ajuster le thermostat, les processeurs de ces ordinateurs modulant leur puissance en fonction de la température souhaitée. L'été, ils passent en mode basse consommation et ne chauffent pas. J.M.P.
Les plantes bioluminescentes utilisent les proriétés des gènes des lucioles. Adieu lampadaires et vieux réverbères : la cité du futur pourrait bien ressembler aux contrées féeriques de Pandora. Dans le film "Avatar", cette planète imaginaire s'éclairait toute seule, à la nuit tombée, grâce à sa végétation bioluminescente. C'est cette propriété, basée sur la conversion d'énergie organique en lumière, que des chercheurs californiens ont reproduite dans leur laboratoire sur une plante génétiquement modifiée. Leur secret ? Introduire les gènes d'une enzyme qui permet notamment aux lucioles de briller dans la nuit. Ils viennent de réunir suffisamment de fonds sur la plateforme de financement participatif Kickstarter pour produire les premières plantes luminescentes. Leur luminosité est encore faible mais les chercheurs estiment que dans quelques années ce procédé devrait être capable de fournir assez d'énergie pour éclairer une rue. À quand des platanes bioluminescents sur les Champs-Elysées ? S.B.
Et si le bruit n'était plus une source de nuisance mais d'énergie ? C'est l'idée de chercheurs du CNRS et de l'université du Michigan (États-Unis). Ils suggèrent d'employer des matériaux piézoélectriques, capables de se charger en électricité lorsqu'ils sont soumis à une vibration (par exemple sonore).
Nous sommes en 2050. Les prévisions des experts du GIEC (le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) faites 50 ans auparavant se sont malheureusement réalisées. Le réchauffement climatique provoque des catastrophes naturelles à répétition. Le niveau de la mer est monté de 90 centimètres depuis le début du siècle. Partout sur la planète, les continents disparaissent. Le Bangladesh a déjà perdu 17 % de son territoire ; plus près de nous, c'est 6 % de la surface des Pays-Bas qui ont été rayés de la carte. Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) dénombre 250 millions de réfugiés climatiques ayant fui la montée des eaux. Pour aller où ? Certains se sont mis à l'abri, rejoignant des zones situées en altitude. La plupart ont trouvé refuge dans des cités d'un nouveau genre : les villes flottantes. Baptisés "Lilypad" pour celle imaginée par l'architecte belge Vincent Callebaut ou "Polyv'iles", selon des étudiantes de l'université technologique de Compiègne, ces projets sont tous autosuffisants et écologiques. Bien évidemment, la pêche et la pisciculture sont favorisées. Mais ils comprennent aussi des potagers. Quant à l'énergie, elle est fournie par l'éolien, l'hydraulique, le photovoltaique et la biomasse. Et pour l'eau potable ? Sur Lilypad, il s'agit d'eau de pluie retraitée. Lilypad, elle, est motorisée et pourra se déplacer sur les océans, à la recherche de nouvelles terres ou à la rescousse de nouveaux réfugiés. S.P. VOUS RESPIREREZ MIEUX DANS LES MÉGAPOLES Les gaz d'échappement des voitures ne leur résisteront pas. Grâce à leur facade enduite de dioxyde de titane - une molécule réputée pour ses vertus autonettoyantes - nos immeubles seront de redoutables pièges antipollution. Efficace ? L'expérience qui vient d'être menée à Mexico permet déjà d'absorber chaque jour une quantité de pollution équivalente à celle émise par 8.750 voitures ! VOUS VOUS FOURNIREZ EN PRODUITS FRAIS DANS UNE FERME URBAINE Plus besoin d'aller à la campagne pour trouver des produits frais de la ferme. À Amsterdam, un bateau-mouche a été transformé en serre flottante ! Mais des concepts plus fous existent. Les architectes américains de Work AC ont imaginé une série de terrasses sur une structure en diagonale tandis que le projet Dragonfly de Vincent Callebaut imagine une tour en forme de voile comportant entre autres des espaces agricoles étagés verticalement. VOTRE VOITURE ROULERA GRÂCE À UNE PILE À COMBUSTIBLE Une nouvelle génération de véhicules vous permettra de rouler sans polluer. Les futurs modèles seront dotés de piles à combustible qui utilisent de l'hydrogène et l'air ambiant pour générer l'électricité. De plus, ils ne rejettent que de la vapeur d'eau. Toyota pourrait proposer un modèle avant Renault-Nissan, Daimler et Ford. Prévu pour 2015 ou 2017.
Le projet écolo de deux architectes new-yorkais ? Transformer une gare souterraine désaffectée en jardin public. Pour y faire pousser fleurs, plantes et arbres, la lumière du soleil nécessaire à la photosynthèse, sera captée en surface puis sous terre au moyen de miroirs et de fibres optiques. VOTRE LAMPE VOUS INFORMERA SUR VOTRE CONSOMMATION Dans le salon, la lampe change soudain de couleur. C'est le signal convenu pour vous informer de votre consommation par rapport à celle de vos voisins. Un moyen d'économiser de l'énergie imaginé par un groupe de travail de l'atelier Open data et société civile. VOS VÊTEMENTS FERONT OFFICE DE BATTERIE Plus de stress. Vos appareils électroniques se rechargeront tout seuls au cours de la journée grâce à l'énergie provenant... de vos vêtements. Deux technologies se bagarrent : un tissu constitué de fils de cellules photovoltaïques et l'électricité statique. Verdict en 2020.
Arriverons-nous demain à un stade où les jeux vidéo et la vie réelle se confondront ? De nombreux jeux, comme "Ingress" de Google, nous invitent à sortir dans la rue avec notre smartphone pour combattre - virulellement bien sûr - des joueurs du monde entier. Mais demain, on pourra aller bien plus loin : d'innombrables éléments virtuels tirés des jeux vidéo viendront s'intégrer dans le réel, grâce à des dispositifs de réalité augmentée.
Dans une vingtaine d'années, le mythe d'Icare sera (presque) devenu réalité : les touristes fortunés pourront se promener autour de la Lune. Quelques décennies plus tard, vers l'an 2060, ils pourront peut-être même s'y poser, dans une station cinq étoiles de la planète la plus proche de la Terre. Les voyages dans l'espace à la portée de tous ? C'est devenu très sérieux. La firme américaine Space Adventures prépare le premier vol de touristes vers la Lune, grâce à un ancien engin spatial russe... Encore plus fort, les projets d'exploration de la planète rouge se multiplient. "Inspiration Mars", la fondation du milliardaire américain Dennis Tito, s'est fixée comme objectif d'aller la survoler en 2018. Plus prudente, la Nasa parle de 2030. "Je ne doute pas qu'il y aura des hommes sur Mars au XXIè siècle, confie Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales et coauteur d'un ouvrage sur le sujet. L'exploration devrait débuter vers 2040". DANS DES PARCS D'ATTRACTIONS, DES MANÈGES VOUS FERONT DÉCOUVRIR L'APESANTEUR Imaginez-vous flottant dans les airs comme si vous étiez dans l'espace. C'est ce que proposera le Zéro-G. Ce manège créera une sensation de gravité zéro pendant huit petites secondes. Vous embarquerez, retenu par la sangle de votre fauteuil, dans un train qui vous propulsera à la verticale jusqu'à 100 m de hauteur. La perte de gravité se fera en marche arrière, quand le train retournera vers le sol. Des moteurs ralentiront votre chute pour vous faire vivre l'apesanteur et non la chute libre comme dans certains manèges d'aujourd'hui. Cette distraction n'existe, pour le moment, que sur les croquis de BRC Imagination Arts, un studio de design californien. Il s'est inspiré des courbes paraboliques effectuées par les avions qui servent à entrainer les astronautes. L'A300 Zéro-G accepte déjà des touristes, à condition de payer 6.000 euros pour une vingtaine de secondes d'apesanteur !
Grâce à des casques de réalité virtuelle, comme l'Oculus Rift mis au point par la société Oculus VR, il sera bientôt possible de se plonger dans des univers imaginaires modélisés en 3D. En projetant une image devant vos yeux, ces drôles d'appareils vous permettent de visualiser un environnement virtuel sous tous les angles, en tournant la tête dans toutes les directions. Mais pas encore de s'y déplacer "naturellement", c'est-à-dire avec les jambes ! Voilà précisément ce sur quoi planche la start-up Virtuix. Elle a mis au point une plateforme appelée Omni, sur laquelle on pourra marcher ou courir, tout en restant en place. Comment ? Grâce à des chaussures munies de capteurs, qui vont glisser sur les parois incurvées de la plateforme afin de simuler les déplacements. Les jeux vidéo vont devenir très physiques ! X.R. VOTRE JEUX SORTIRA DE L'ÉCRAN Et si l'on pouvait dépasser son écran de télé et projeter le décor d'un jeu ou d'un film, - explosions, effets spéciaux - sur les murs de la pièce ? Voilà ce que propose Microsoft avec son projet IllumiRoom. Lié à une Xbox dopée par un capteur Kinect, ce projecteur enregistre les dimensions de la pièce et la position de l'utilisateur, puis diffuse l'environnement du jeu dans la pièce en temps réel et de façon réaliste. VOUS ENCHAINEZ HANDBALL ET SQUASH DANS LA MÊME SALLE Une société allemande a mis au point le ASB Glass Floor, une dalle de verre reposant sur une structure en aluminium. Des éclairages Led disposés en dessous permettent de changer la configuration en modifiant les marquages au sol. En un clin d'oil, on passe ainsi du terrain de handball à celui de squash. Bientôt dans tous les gymnases.
Rigolos, mais parfaitement inutiles : c'est peut-être ce que vous pensez des petits bracelets commercialisés depuis peu par la firme américaine Jawbone ou sa rivale française Withings. Bardées de capteurs, ces parures connectées prétendent surveiller votre santé et vous aider à garder la forme en mesurant votre masse graisseuse, la qualité de votre sommeil, le nombre de calories que vous consommez chaque jour, votre rythme cardiaque ou encore votre tension. On peut y voir de simples gadgets, mais aussi les prémices d'une nouvelle forme de médecine, axée sur la prévention, qui va rapidement se développer. "Au fur et à mesure que les capteurs s'amélioreront et se miniaturiseront, ils pourront mesurer de plus en plus de choses", prédit Cédric Hutchings, le fondateur de Withings. Par exemple, ils seront capables, en analysant votre odeur ou votre transpiration, de vous alerter sur les dysfonctionnements éventuels de votre métabolisme ou de votre digestion. Imaginez maintenant que toutes ces informations soient transmises en permanence à votre médecin traitant : il pourra réagir à temps et vous prescrire un traitement avant que vous ne tombiez malade. Une médecine preventive promise à un bel avenir, d'autant qu'elle aidera à résorber les déficits de la Sécu...
Les nanotechnologies et leurs applications dans le domaine medical font rêver depuis longtemps. On se souvient du film de Richard Fleischer, "Le voyage fantastique" (1966), l'histoire d'une équipe de chirurgiens partis à bord d'un vaisseau miniature dans un corps humain pour résorber un caillot de sang impossible à atteindre autrement. Dans quelques années ou dizaines d'années, la réalité va peut-être rattraper la fiction. La miniaturisation poussée à son extrême devrait en effet permettre de traiter certaines maladies en injoctant dans le corps des robots invisibles à l'oil nu et commandés à distance. Leur taille sera de l'ordre du nanomètre, soit un milliardième de mètre, exactement comme le vaisseau de Richard Fleisher.
C'est fantastique, je serai bientôt aussi fort qu'Arnold Schwarzenegger dans Terminator, se félicitait Christian Kandlbauer dans le documentaire de Cécile Denjean, "Un homme presque parfait", diffusé sur France 2 en 2011. Amputé des deux bras, ce jeune Autrichien équipé de prothèses motorisées est devenu un des premiers hommes bioniques de l'histoire. Ses bras artificiels, commandés par son cerveau à une puce électronique reliée aux terminaisons nerveuses de sa poitrine, fonctionnent presque comme des membres normaux. Avec quelques capacités en plus, par exemple des poignets qui peuvent effectuer des rotations de 360° ! L'homme "réparé" ou "augmenté", vieux rêve des auteurs de bandes dessinées, a donc déjà fait ses premiers pas. Grâce à la combinaison de plusieurs sciences, les NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) qui conduisent à rapprocher les machines de l'homme, jusqu'à greffer des implants sur le corps. Le but ? Soit remplacer des organes défaillants, soit augmenter les capacités physiques : mieux voir avec des yeux électroniques, décupler ses forces à l'aide de prothèses intelligentes et indestructibles, se connecter avec des objets via des puces numériques logées sous la peau...
Préparez-vous à avaler des pilules intelligentes, elles seront bientôt au point. Il s'agira de mini-ordinateurs insérés dans des capsules de la taille d'un médicament ordinaire. On s'en servira par exemple pour prendre la température du fotus dans le ventre d'une femme enceinte, délivrer une dose d'insuline à un diabétique ou inspecter la paroi intestinale. Ces pilules seront bardées de capteurs pour enregistrer des données médicales mais aussi de transmetteurs, pour les envoyer à votre smartphone (Motorola y travaille) ou à l'ordinateur de votre médecin. ON CLONERA DES CERVEAUX DANS DES ROBOTS Une personne au corps gravement endommagé pourra connecter son cerveau à un robot pour retrouver sa liberté de mouvement. C'est l'un des objectifs de "l'initiative 2045", soutenue par l'entrepreneur russe Dmitry Itskov et un groupe de scientifiques. Prévu pour 2035 environ. LES PERSONNES ÂGÉES NE SORTIRONT PLUS SANS LEUR "SMARTCANNE" La canne de demain sera connectée. La société japonaise Fujitsu a élaboré un prototype dont le pommeau intègre un GPS, de la 3G et des Leds. Une fois la promenade programmée, la canne affiche des flèches et vibre lorsqu'il faut changer de direction. Et elle est capable de prévenir des secours en cas de chute ou de malaise. Pas encore de date de commercialisation. LE TEXTILE HIGH-TECH TRAITERA LE CANCER Centre le cancer de la peau, les médecins placent leurs espoirs dans un bout de tissu constitué de fibres optiques. Éclairées par un laser, elles exploiteront une technique dite de photothérapie dynamique : la lumière produite fera pénétrer sous l'épiderme une pommade photosensible qui détruira les cellules cancéreuses. Si son efficacité est confirmée, cette méthode pourrait servir à traiter d'autres cancers. VOUS CONSULTEREZ VOTRE MÉDECIN AVEC VOTRE SMARTPHONE Dans de nombreux domaines, la télémédecine va apporter de grands avantages. Par exemple, la société AliveCor a mis au point une coque pour iPhone dotée de deux électrodes sur lesquelles il suffit de placer ses doigts pour que s'affiche à l'écran un véritable électrocardiogramme, transmis en ligne. De son côté, Sanofi expérimente une solution appelée Télésage, qui permet aux diabétiques, en liaison avec un médecin, d'ajuster leur traitement à base d'insuline en fonction de leur taux de glycémie et de la quantité de glucides de leurs repas. UN TATOUAGE ÉLECTRONIQUE SURVEILLERA VOTRE SANTÉ Mis au point par des chercheurs américains de l'université du Texas, un patch électronique transparent aux allures de tatouage mesurera vos paramètres vitaux et les transmettra automatiquement sans fil à votre médecin. Prévu pour 2015.
Cela fait des années qu'on en parle et le plat est bientôt prêt. Le premier steak synthétique, confectionné à partir de cellules souches bovines, est sur le point de passer à la poêle. Après avoir été annoncée pour novembre dernier, sa dégustation aura lieu d'ici la fin de l'année, selon le docteur Mark Post de l'université de Maastricht qui l'a patiemment mis au point. Il faut être réaliste : même salé et poivré, ce premier "Frankensteak" sera plus proche d'un amas de cellules informe et insipide que d'une bavette saignante. Néanmoins, il s'agit d'un important pas en avant vers la production de viande artificielle qui pourrait bientôt passer au stade industriel. L'intérêt ? La démographie et les évolutions des habitudes alimentaires poussent la consommation de viande à des niveaux jamais atteints. Un drôle de fruit vert, à mi-chemin entre le citron et le melon : cet ovni, c'est Oh J 'M, un concept d'aliment imaginé par le designcr culinairc Stc'phanc Burcaux. "J'avais trois objectifs : que mon projet soit réaliste et possible scientifiquement. Que le fruit donne envie d'être mangé. Et qu'il paraisse familier aux gens, bien qu'il n'existe pas", nous a-t-il confié. Oh J'M comprend un ensemble de nutriments (lipides, glucides, vitamines) suffisants pour remplacer un repas équilibré. Sa peau aura l'aspect d'un agrume et il s'ouvrira comme une banane. À l'intérieur, une texture à déguster à la cuillère comme un avocat, mais avec un goût de carotte et d'orange. Ce fruit-ovni serait obtenu en utilisant notamment la culture hydroponique, une technique horticole hors-sol qui consomme peu d'eau et limite l'empreinte carbone de la culture maraichère. Pour le moment, il ne s'agit que d'une création en résine et les scientifiques ne se précipitent pas pour y collaborer. "Il y a un vrai rejet culturel des OGM en France", regrette Stéphane Bureaux. A.C. UNE CUILLÈRE INTELLIGENTE GOÛTERA VOS PLATS Trop sucré, pas assez salé... Plongez-la dans la casserole et Tastee vous dira si votre plat est bon. Cette cuillère intelligente est un nouveau concept étudié par Electrolux. Ses milliers de capteurs agissent comme autant de papilles gustatives. Tastee compare l'équilibre des cinq saveurs de base de votre recette à une préparation "idéale". Si votre sauce n'est pas assez épicée, ses conseils pour la relever s'afficheront directement, via Bluetooth, sur votre tablette. VOUS IMPRIMEREZ VOTRE PIZZA En 2020, il sera possible de créer un plat sans cuisiner, grâce à un synthétiseur de nourriture. L'appareil fonctionnera comme une imprimante 3D améliorée : des cartouches contiendront les particules gastronomiques élémentaires et le plat sera "imprimé" par couches successives. Un premier prototype a été commandé par la Nasa à la société américaine Systems and Materials Research pour les futures missions spatiales.
Et si vous disposiez d'une biosphère miniature à la maison ? Une mini-ferme pour cultiver sa nourriture bio. Le labo de R&D de Philips planche sur cette idée. Dans cette ferme, qui pourrait voir le jour vers 2025, les chercheurs imaginent placer des poissons, des algues, des crustacés et des plantes... Il vous suffirait d'aller à la pêche ou à la cueillette pour disposer d'une nourriture on ne peut plus fraiche et saine. VOUS APPRENDREZ À CUISINER AVEC UN HOLOGRAMME Vous voulez faire une escalope de foie gras poêlée, mais ne connaissez pas la recette ? Demain, un hologramme s'affichera au-dessus de votre poêle à frire, vous montrant tous les gestes à suivre. Développé par le Tokyo Institute of Technology, ce Cooking Simulator est prévu pour 2020. VOTRE BALANCE ANALYSERA VOS ALIMENTS Votre balance de cuisine vous renseignera sur la valeur nutritionnelle des aliments : teneur en vitamine C, en fer, magnésium... Et nombre de calories. Ce projet techniquement réaliste de la société américaine Smart Food Scale est en cours de développement.
Les Google Cars. C'est presque devenu un terme générique pour désigner les voitures sans chauffeur. Des véhicules qui se débrouilleront très bien sans vous sur la route. Vous n'aurez plus besoin d'aller chercher votre auto, elle viendra à vous. Plus la peine non plus de tourner des heures pour trouver une place de parking, elle vous laissera partir à votre rendez-vous et cherchera où se garer comme une grande. Et ce n'est pas un délire, c'est la Google Car.
Paris-Tokyo en moins de deux heures, c'est possible promettent des chercheurs chinois de l'université de Jiao Tong à Shanghai. Un nouveau délire de professeur Foldingue ? Pas du tout. Leur idée consiste à mettre en place des pipelines entre les continents pour y propulser des navettes pressurisées, qui pourraient chacune transporter jusqu'à six personnes. Vitesse de pointe : 6500 km/h ! Les scientifiques comptent mettre en pratique cette théorie étonnante d'ici une dizaine d'années, en construisant leur premier pipeline. Pour une vitesse optimum, les capsules seront propulsées sous vide dans le but d'éliminer toute résistance à l'air. Les frottements de la navette seront réduits grâce à la sustentation électromagnétique, cette technologie qui permet déjà de faire "léviter" le Maglev, le train à grande vitesse en cours d'expérimentation au Japon. Pour booster ce projet, ET3 Global Alliance, un consortium américain dédié tout spécialement à ce nouveau moyen de transport, ambitionne carrément de développer son réseau de tubes sur toute la planète, d'ici 2050. À cette date, selon ses plans, 90 % des trajets internationaux seraient alors couverts par ces bolides de science-fiction. S.B. VOUS PASSEREZ DES CHECKPOINTS ULTRARAPIDES À L'AÉROPORT Imaginez un peu : vous arrivez à l'aéroport, vous tendez la main, et c'est fait, vous êtes identifié. Moins de files d'attente dans les terminaux et plus de sécurité pour tout le monde, ce sont les deux grandes promesses de la toute dernière innovation de Morpho (groupe Safran), société spécialisée dans les solutions de sécurité. Morphopass a été présenté au salon du Bourget comme le checkpoint aéroportuaire du futur. Une solution en deux étapes, qui repose principalement sur les contrôles biométriques et doit vous faire gagner un temps précieux.
L'avenir des transports ne passe pas seulement par de nouveaux véhicules et de nouvelles sources d'énergie... il passe aussi par de nouvelles routes. De nombreux constructeurs planchent sur les voies du futur, qui seront notamment capables de recharger les batteries des autos électriques sans fil et sans même descendre de sa voiture. Des sociétés telles que Volvo ou Qualcomm expérimentent notamment des technologies de recharge par induction, dont le principe est exploité sur certains telephones mobiles - comme les nouveaux Nokia par exemple. Un projet pilote de Qualcomm, baptisé Halo, a été lancé dans quelques rues de Londres depuis près d'un an... Là-bas, des bornes à induction sont incrustées dans le bitume. Il suffit de garer une voiture électrique compatible - quelques taxis seulement pour le moment - pour initier le processus de recharge. Mais ce n'est qu'un début ! LES VOITURES COMMUNIQUERONT ENTRE ELLES Un accident vient de se produire sur la route, à deux kilomètres devant vous. Trop loin pour que vous puissiez le voir, mais heureusement votre voiture est au courant : elle vous affiche une alerte sur le tableau de bord, ralentit l'allure automatiquement et propose un trajet de contournement. Plusieurs constructeurs dont BMW, Audi, Opel ou Ford travaillent déjà sur un système de communication pour sécuriser les trajets. Les véhicules recueilleront des informations auprès des infrastructures routières, telles que les panneaux ou les feux rouges. Ils échangeront aussi des informations sur l'état du traffic avec d'autres qu'ils croisent. Cela pourra servir par exemple à ajuster automatiquement la vitesse du véhicule de passer une série de feux tricolores au vert, ou de franchir en toute sécurité un carrefour où la visibilité est réduite. Les constructeurs envisagent plusieurs technologies réseau pour transmettre les informations, comme la 3G ou, plus original, la Li-Fi, un système très récent qui utilise la lumière d'ampoules à Led, celles-là même qu'on trouve dans les phares des voitures. Nos véhicules pourront donc communiquer entre eux par d'imperceptibles appels de phares. Ces technologies sont en cours de test en Allemagne et pourraient être installées de série sur les véhicules neufs avant 2020. C.G.
Imaginez une trottinette électrique dotée d'une seule roue et privée de guidon. Pour la piloter, il faut se tenir debout, les pieds posés sur des cales. On se penche en avant pour accélérer, en arrière pour freiner. Pour tourner, on oriente les épaules dans la direction souhaitée, un peu comme sur des skis. Tel est le principe du Solowheel, le monocyle électrique conçu par la start-up américaine Inventist. Commercialisée depuis à peine quelques semaines en France. elle promet déjà de révolutionner nos déplacements urbains. PRENDRE UN AVION HYPERSONIQUE Avant le voyage en tube hypersonique, vous découvrirez l'avion écolo qui vole à 4.800 km/h ! Un rêve que prépare la société EADS avec son projet Zehst. Ce successeur du Concorde sera propulsé à plus de 30 km d'altitude à l'aide de deux moteurs-fusées, tout en émettant moins de polluants que les avions actuels. Des tests sont prévus dans les années 2020. La commercialisation en 2050 environ. Zehst reliera Paris à New York en 2 h 30.
Dans quelques jours, les astronautes de la Station spatiale internationale auront un nouveau compagnon. Haut comme trois pommes, Kirobo sera le premier robot humanoïde japonais embarqué dans l'espace. Conçu par Toyota et des scientifiques nippons, il n'aura qu'un seul objectif : discuter avec un des astronautes, Koichi Wakata, et divertir l'équipage. Une première mondiale ! Le tout en apesanteur, évidemment. "Nous tentons de créer une société dans laquelle les robots et les humains coexisteront. Il est important d'envoyer Kirobo dans l'espace pour diffuser ce message au monde entier", a expliqué Fuminori Kataoka, en charge du projet chez Toyota, pour justifier ce qui est surtout un retentissant coup de com'.
Les maçon du futur seront-ils des virtuoses de la haute voltige ? C'est ce que pensent des experts en robotique de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Pour preuve, cette surprenante installation présentée l'an dernier au Fonds régional d'art contemporain (Frac) d'Orléans. Pendant plusieurs heures, quatre quadricoptères - des drones mus par 4 hélices - ont érigé, brique après brique, une tour de six mètres ! "Nos drones ont été programmés pour communiquer entre eux, éviter les collisions et, bien sûr, transporter les 1500 briques pour les placer au bon endroit, au centimètre près selon les plans des architectes", explique Federico Augugliaro, un thésard de l'Ecole de Zurich.
Les imprimantes 3D vont-elles devenir aussi populaires que la jet d'encre branchée sur votre ordinateur ? Prix en baisse, performances en hausse... Les imprimantes 3D devraient vite entrer dans les foyers. Nombreux sont ceux qui, comme l'Américain Chris Anderson, créateur du magazine Wired, en sont persuadés. Anderson n'hésite pas à parler de "nouvelle révolution industrielle" pour qualifier ces machines qui permettent, à partir d'un logiciel déniché sur Internet, de copier ou de créer un objet physique en accumulant des couches de plastiques.
Fini l'écran plat, celui de demain sera immense. Il couvrira les murs de la pièce et sera invisible une fois éteint. Vous trouvez le dernier téléviseur Sharp de 90 pouces de diagonale un tantinet trop grand ? Vous risquez de changer d'avis bientôt ! En tout cas, c'est ce que supputent les chercheurs de New Digital Systems, une société spécialisée dans les solutions logicielles pour la télévision payante. Partant du principe que l'avenir appartient aux écrans Oled, qui ne requièrent pas d'éclairage latéral et qui peuvent ainsi afficher les images bord à bord, ils ont imaginé une télé du futur qui recouvre la quasi-totalité d'un mur, comme un papier peint. Baptisé Surfaces, ce prototype composé de 6 panneaux atteint 1,4 m de hauteur sur 3,6 m de largeur et sonne le glas du moniteur télé que l'on connait. Un dispositif d'autant plus impressionnant qu'une fois éteints, ses panneaux se confondent avec leur environnement. Le contenu de cette télé se pilote avec un smartphone ou une tablette, tandis que son affichage s'adapte aux souhaits de l'utilisateur. Pour visionner un film en famille, c'est l'écran dans sa totalité qui sera sollicité, comme au cinéma. En revanche, pour un seul téléspectateur, celui-ci pourra multiplier les fenêtres et afficher une foule d'applications. Surfaces ou un appareil analogue pourrait faire son apparition dans votre salon dans 5 à 10 ans. Le temps que le prix des écrans Oled qui avoisine aujourd'hui 10.000 dollars, diminue... S.C.
Après la disparition du téléviseur cathodique au profit de l'écran plat, le prochain appareil-meuble à faire sa mue pourrait bien être le réfrigérateur. Pour preuve, les deux concepts présentés lors des dernières éditions de l'Electrolux Design Lab, un concours annuel organisé par la marque suédoise qui invite les jeunes designers à imaginer l'électroménager du futur. Conçu par le Russc Yuriy Dmitriev, le Bio Robot Refrigerator est une machine spectaculaire qui ne détonnerait pas dans un vaisseau de Star Trek. Son principe ? La conservation des aliments grâce à un gel biopolymère translucide. Viandes, fromages, légumes s'enfoncent directement dans ce gel vert qui les garde au frais très longtemps grâce à son principe d'absorption de la chaleur. Au point même que le congélateur devient superflu. Sans porte, sans tiroirs ou compartiments quelconques, ce frigo du futur se révèle 4 fois plus fin qu'un réfrigérateur classique. L'ensemble de son contenu reste visible de l'extérieur, pour ne pas oublier la botte de radis et ne pas gaspiller les yaourts achetés il y a une semaine. Le modele du Néo-Zélandais Ben de La Roche, baptisé Impress, est plus minimaliste. Il s'agit d'une façade murale composée d'une structure en nid d'abeilles dotée de sections modulables. "Chaque alvéole est indépendante et possède son propre système de refroidissement intégré à la paroi, de façon à pouvoir économiser l'énergie", résume le jeune inventeur qui a décroché la deuxième place au concours 2012 d'Electrolux. VOS VÊTEMENTS SE NETTOIERONT TOUT SEULS Plus besoin de machine à laver : il vous suffira bientôt d'étendre vos jeans, vos robes et vos tee-shirts au soleil pour qu'ils deviennent de nouveau impeccables ! Des scientifiques chinois de l'université Jiao Tong de Shangaï ont créé un tissu à base de coton qui nettoie les tâches et tue les bactéries lorsqu'elles sont exposées à la lumière visible. Pour cela, ils lui ont adjoint un revêtement constitué de nanoparticules de dioxyde de titane et d'azote. V.Q.
Ajuster la température de chaque pièce de la maison, c'est déjà un jeu d'enfant.
Des images qui jaillissent de l'écran et dont on peut admirer toutes les faces en changeant de position.
Quel est le meilleur moyen de sécuriser l'utisation de votre carte bancaire ? Une partie de votre corps ! C'est ce que montre les recherches sur les modes de paiement utilisant les empreintes digitales ou la forme du réseau veineux des doigts. Une expérience est en cours dans le nord de la France où près de 1000 volontaires testent ce nouveau système.
L'euro ou le dollar seront-ils complètement ringards dans 20 ans ? Probable ! Regardez par exemple comment le bitcoin, cette monnaie décentralisée qui n'a cours que sur Internet, a gagné en usage et en valeur durant ces derniers mois et à l'heure où nous écrivons ces lignes, un seul bitcoin vaut presque 100 dollars. De nombreuses entreprises, comme Paymium en France ou Bitpay aux Etats-Unis, cherchent désormais à convaincre des commerçants d'accepter cette monnaie virtuelle, émise par un algorithme implacable et hautement sécurisée, aux côtés des devises traditionnelles. Et ça décolle : chaque jour, de nouveaux commerçants bien réels acceptent le paiement en bitcoin. Pas sûr cependant que le "BTC" remporte la mise : d'autres monnaies virtuelles voient le jour, comme le Litecoin ou le PPCoin... Les entreprises privées ont aussi envie d'imposer leur propre monnaie. C'cst notamment le cas du géant du commerce en ligne Amazon, qui vient de lancer ses "Amazon Coins". Pour l'instant destinés aux achats sur son kiosque d'applications, ils pourraient, pourquoi pas, devenir la devise en cours sur le plus grand supermarché du monde... Un scénario qui pourrait remettre en question notre système bancaire. E.L.B.
Sur le mannequin en photo, la veste tombait parfaitement. Passée sur vous, ce n'est pas ce que vous imaginiez. Déçu par les photos proposées sur ce site, mais pas prêt pour autant à retourner en boutique et revivre les galères des essayages... La prochaine fois, vous choisirez un cybermarchand qui offre à ses clients un avatar digne de ce nom. Une représentation de vous à l'identique. Votre corps modélisé au centimètre près, virtuel, mais à l'allure si réelle qu'il peut se prêter à tous les essayages à votre place, sans la moindre différence. D'ici une dizaine d'années, les technologies 3D révolutionneront l'achat sur Internet. "Vous aurez un double virtuel qui sera la parfaite replication de vous-même", confirme Jérôme Bergeret, directeur du Fashion Lab, le laboratoire d'innovations de Dassault Systèmes qui explore ces technologies dans l'univers de la mode.
Magasin fermé ou bondé ? Pas de stress. Vous pourrez satisfaire vos pulsions d'achat quand bon vous semble. C'est en tout cas ce que promet une petite start-up française, Shop In Street, qui a participé à un concours organisé par Orange sur les projets utilisant la technologie de liaison sans contact NFC (Near field communication). Leur idée : faire ses courses en passant simplement son smartphone devant les produits en vitrine d'un magasin. Il faudrait bien entendu au préalable que la boutique soit équipée d'une vitrine interactive et compatible NFC. Là, vous lanceriez une appli dédiée, approcheriez votre smartphone de la vitrine, sélectionneriez les articles convoités et les ajouteriez à votre panier. L'application vous indiquerait quand vous retirerez vos articles ou votre adresse de livraison. Comme sur Internet, Shop in Street ou autre, la technologie NFC est d'avoir un avenir dans le shopping. L'entreprise américaine Avanade a présenté en février dernier sa solution "Grab & G0" : des bornes NFC qui permettent d'effectuer des achats dans plusieurs magasins à la fois. Plutôt original, le système adopte aussi l'utilisation de la caméra Kinect de Microsoft : on peut directement attraper et placer virtuellement les articles matérialisés à l'écran. A.Y.S. VOUS CHOISIREZ VOS BASKETS SUR UN MUR D'ÉCRANS Adidas a présenté une vitrine interactive qui doit prochainement équiper ses magasins. VOTRE BOULANGER TWEETERA QUAND LES CROISSANTS SERONT CHAUDS BakerTweet ? C'est un boitier connecté au Web pour boulangers geeks.
|