Fin du Siècle Caniculaire en Europe |
Les Canicules Renforcent le Réchauffement |
BIOGÉOCHIMIE |
Les épisodes de canicule de plus en plus fréquents pourraient renforcer le réchauffement, avertit Markus Reichstein, du Max Planck Institute (Allemagne).
En effet, chaleur et sécheresse diminuent la quantité de CO2 absorbé par les végétaux. Voire, lors des feux de forêt, provoquent la libération du CO2 stocké. Pendant la canicule de 2003, la végétation européenne a relargué autant de CO2 qu'elle n'en stocke en 5 ans. Or, le réchauffement rend plus fréquents ces événements extrêmes... un véritable cercle vicieux, qui pourrait provoquer un emballement des températures.
V.E. - SCIENCE & VIE N°1154 > Novembre > 2013 |
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La Fin du Siècle s'annonce Caniculaire en Europe |
BIOGÉOCHIMIE |
Des vagues de chaleur estivales bien plus fréquentes et plus intenses. Voilà ce qu'il faut s'attendre à vivre en Europe, d'ici à la fin du siècle, selon les simulations climatiques à l'échelle régionale réalisées par Erich Fischer Christoph Schar, de l'école polytechnique fédérale de Zurich.
70.000 décès liés à la canicule en 2003 en Europe.
1,5 jours de canicule en France en moyenne de 1961 à 1990.
20,5 jours de canicule en France prévue de 2071 à 2100.
Et plus particulièrement sur le pourtour méditerranéen, qui pourraient subir en moyenne 41 journées combinant des températures supérieures à 35°C le jour et à 20°C la nuit sur la période 2071-2100. Soit quatre fois plus qu'aujourd'hui ! Facteur aggravant : à la hausse des températures devrait se superposer une augmentation de l'humidité de l'air dans les vallées et se même pourtour. Deux éléments qui, réunis, affecteraient d'autant plus la santé des populations, en particulier celle des enfants et des personnes âgées. "Certaines des régions d'Europe les plus peuplés, comme les agglomérations d'Athènes, de Marseille ou de Rome, devraient subir les changements les plus sévères en termes de santé publique", prévoient ainsi les auteurs. Et le risque sanitaire pourrait être sous-estimé dans cette étude car, précise les climatologues, ces modèles ne prennent pas en compte les effets d'îlots de chaleur urbain qui amplifie localement la hausse des températures.
G.A. - SCIENCE & VIE > Juillet > 2010 |
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