Certains Cancers Régressent Sans Traitement |
Certains Cancers Régressent Sans Traitement |
Le mélanome (ici une cellule cancéreuse) fait partie des cancers pour lesquels une réaction inespérée du système immunitaire a été constatée.
Un concert qui surgit, se développe, entraîne parfois des métastases, et qui disparaît sans que le corps médical y soit pour quelque chose, cela existe. Certes, ces régressions spontanées sont extrêmement rares dans les cancers les plus classiques, comme celui du sein (moins d'un cas sur 100.000). Il est donc difficile d'en tirer des informations. À l'inverse, il existe quatre formes de cancer spécifiquement concernés par ce phénomène : le neuroblastome (tumeurs du système nerveux de l'enfant), la leucémie transitoire, le cancer du rein et le mélanome. Pour les deux premiers, qui touchent de très jeunes enfants, les chercheurs parviennent à avancer une explication : les modifications (physiologiques, hormonales...) liées à la croissance pourraient contrarier le développement des cellules cancéreuses. L'hypothèse ne tient que pour les cancers pédiatriques, pas pour les régressions chez l'adulte. La disparition d'un cancer du rein ou d'un mélanome pourrait, elle, être expliquée par une réaction inespérée du système immunitaire. En identifiant la tumeur comme un ennemi, l'organisme parviendrait en effet à la détruire. Encore méconnu, cette immunité innée contre le cancer pourrait se révéler riche d'enseignements.
C.T. - SCIENCE & VIE > Août > 2010 |
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De Petits Cancers peuvent Disparaître Tout Seuls |
La régression spontanée du cancer, sans intervention médicale, est un phénomène encore mystérieux.
Alors que S&V publiait l'un des premiers articles sur le sujet en avril 2009 (n°1099), de nouvelles analyses des données disponibles depuis vingt ans sur le cancer du sein et de la prostate aux États-Unis montrent que certaines tumeurs de petite taille peuvent se résorber sans traitement. "Il y a des cancers qui peuvent tout simplement être indolores", explique Laura Esserman, principal auteur de cette étude et directrice du centre Carol Franc Buck de lutte contre le cancer du sein de l'université de Californie. En effet, plus de 80 % des hommes au-dessus de 70 ans sont autopsiés avec des cancers de la prostate. Cette étude montre que tous les cancers ne sont pas agressifs, et qu'une intervention précoce ne prévient pas des cancers graves. "Nous devrions investir dans la prévention et dans la recherche afin de trouver qui présente des facteurs de risques de développement de cancer agressif", précise Laura Esserman.
S.T. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2010 |
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