Amélioration des Rendements Durablement en Afrique

Un Buisson décuple les Rendements du Mil

L.C. - SCIENCES ET AVENIR N°863 > Janvier > 2019

La Toile d'Araignée et les Cultures

La simple vue de fils d'araignée sur une feuille de haricots suffirait à refréner l'appétit des herbivores les plus voraces.

La toile d'araignée très efficace selon les expériences menées en laboratoire et en plein champ par Ann Rypstra (université de Miami). Et ce, même en l'absence d'araignées !

E.H. - SCIENCE & VIE > Février > 2013

Un Potager dans le Désert Malien

L'agroécologie montre la voie d'un développement rural durable. À Tacharane, les jardins maraîchers se multiplient au bord du fleuve. Aubergines, salades, tomates et piments poussent aux portes du Sahara. Dans ce village du nord-est du Mali, qui s'étire sans fin sur les rives du Niger, les villageois parlent d'agroécologie, produisent un bon compost et des pesticides naturels.

Cette originalité ne résulte pas d'un miracle, mais a pris ses racines lors de la visite de Pierre Rabhi en 1997. Fondateur du mouvement agroécologique, qui prône une agriculture responsable et respectueuse du monde vivant, cet agriculteur français d'origine algérienne a immédiatement séduit ce village sahélien par ses idées faciles à appliquer, même dans le dénuement le plus total. Ici, il est perçu comme un demi-dieu.
À sa demande, les villageois se sont rassemblés en une association : l'Union pour un avenir écologique et solidaire (Uaves). Travaillant en partenariat avec Terre et humanisme (l'association de Pierre Rabhi), l'Uaves a mis en place 20 jardins maraîchers agroécologiques.

DES PESTICIDES À BASE D'AÏL ET DE PIMENT

Les jardiniers, formés par l'association, enrichissent les sols avec du compost, enseignent aux paysans la rotation des cultures (qui permet aux sols de se régénérer), protègent les plants avec des pesticides naturels à base d'aïl, de piment ou de margousier, un arbre de la région. "Nous les vaporisons sur les plantes à l'aide d'un balai en paille, un pulvérisateur en plastique étant trop coûteux pour un paysan malien", précise Boncana Touré, jardinier à l'Uaves.
Parallèlement, les formateurs de l'association tentent de sensibiliser les villageois à la dégradation de leur environnement. L'association organise des chantiers populaires de construction de diguettes, afin de lutter contre l'érosion des sols. Bâties en pierres de la région, ces barrières naturelles retiennent l'eau de pluie, le temps que celle-ci s'infiltre. Mohamadou Assagaye, le jeune responsable de ce programme, affirme participer à la lutte contre l'exode rural : "J'ai 25 ans, et pas un seul de mes amis n'a quitté le village. Nous offrons du travail pendant la période de soudure (entre les récoltes et la saison des pluies), en payant chaque brouettée, chaque mètre de diguette construit." La démarche agroécologique se veut en effet accessible à tous : il s'agit de produire localement, en prenant en compte la spécificité des sols et les moyens financiers des populations. Loin d'être issue d'une agriculture de seconde zone, la production maraîchère de Tarachane commence à se faire connaître dans la région. En se promenant dans le marché de Gao, la ville voisine, on peut voir d'autres producteurs vendre leurs salades traitées chimiquement, et acheter celles de Tacharane pour leur consommation personnelle. Les "arroseurs" des jardins de Tacharane (->).
Au village, les habitants savourent les légumes dans leur riz, se préoccupent de leur environnement, et surtout travaillent ensemble. Mohamed Lamine, le chef coutumier du village, ne tarit pas d'éloges sur Pierre Rabhi : "La première fois que nous nous sommes rencontrés, il m'a dit qu'un jour, des étrangers viendraient pour voir notre travail. Aujourd'hui, ça n'arrête pas."

A.G. - MÉTRO > 28 Mai > 2009
 

   
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