Le Plant de Tabac

Bergerac poursuit son Histoire avec le Tabac

RUSTICA > 27 Novembre > 2020

Ils ont Rendu Immortel un Plant de Tabac
GÉNIE GÉNÉTIQUE

Il aurait dû fleurir, puis mourir 4 mois après être sorti de terre... mais voilà huit ans que ce plant de tabac n'en finit pas de pousser à l'Institut Fraunhofer, à Münster (Allemagne).

Cette croissance éternelle lui a été donnée par hasard par l'équipe de Gundula Noll : "Nous voulions étudier l'effet sur le tabac de 3 gènes contrôlant la floraison chez les plantes". Ainsi, la biologiste a modifié ces gènes chez de jeunes pousses. Au bout de quelques semaines, la plante n'avait ni fleurs écloses ni feuilles jaunies, mais des feuilles bien vertes ! Agé aujourd'hui de huit ans, leur tabac, pourtant régulièrement taillé, atteint 6,5 m - et sa tige 10 cm de diamètre -, un record pour une plante qui ne dépasse guère les 2 m ! Gundula Noll souhaite désormais s'atteler à des plantes ayant un intérêt agro-alimentaire sans avoir besoin de fleurir, comme la pomme de terre. "En bloquant la floraison, on obtiendrait ainsi des pommes de terre beaucoup plus grosses et plus riches en amidon", souligne la chercheuse qui y travaille déjà avec une société japonaise. Et de préciser qu'en absence de floraison, ces plantes génétiquement modifiées ne produisent ni graines ni pollen, ce qui rend impossible leur propagation dans la nature.

O.D. - SCIENCE & VIE > Mars > 2013

La Punaise Répond aux SOS du Plant de Tabac
PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE

Attaqué, le plan de tabac appelle une punaise à la rescousse. Lorsqu'un plant de tabac se fait croquer par la chenille du sphinx, il émet des substances volatiles qui attirent une punaise prédatrice de cette chenille.

Jusqu'à présent, les chercheurs pensaient que ces molécules constituaient un signal de détresse général, indépendant du type d'envahisseur et non destiné à un insecte en particulier. Mais Ian Baldwin et Silke Allmann, deux biologistes de l'institut Max-Planck (Allemagne), ont montré que si toutes les agressions mécaniques induisaient effectivement chez le tabac l'émission d'une molécule existant sous deux formes ou "isomères", Z et E, la salive de la chenille du sphinx, et seulement elle, provoque une augmentation de la proportion de l'isomère E. Une différence que la punaise saurait interpréter comme une promesse de ripaille : "La punaise Geocoris semble avoir appris à associer la présence accrue de l'isomère E avec celle de sa proie", conclut Ian Baldwin.

C.H. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2010
 

   
 C.S. - Maréva Inc. © 2000 
 charlyjo@laposte.net