DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET IMPORTANCE Elle a d'abord été reconnue sur le pourtour du bassin méditerranéen et en particulier dans le Sud de la France où son apparition, en été, lui a fait donner le nom de "typhus des vendanges". On sait qu'elle existe aussi en Asie Mineure, en Afrique, du bassin congolais au Kenya (typhus du Kenya) et même en Amérique. R. conorii subsp. conorii en rouge à l'intérieur d'une cellule endothéliale humaines. CLINIQUE Après une incubation muette d'une semaine en moyenne, l'invasion peut être progressive, de type pseudo-grippal, ou brutale, avec frissons, fatigue, maux de tête, courbatures et fièvre à 39 - 39,5°C en quelques heures. À la période d'état, on retrouve la triade symptomatique : fièvre, exanthème et "tache noire".
De plus, le malade souffre de violents maux de tête, sa nuque est raide, il a de la photophobie, des insomnies et des bouffées délirantes. Après 10 à 12 jours, la fièvre tombe, une crise urinaire importante se déclenche, l'exanthème et la croutelle de la "tache noire" disparaissent en laissant des taches pigmentées. Le malade guérit, mais au prix d'une convalescence pénible avec asthénie (affaiblissement de l'organisme, fatigue physique) prolongée. DIAGNOSTIC Le diagnostic clinique est facile en zone d'endémie mais, ailleurs, la confusion avec la grippe est courante. Le laboratoire, du fait de l'immunité croisée, ne peut que dire "fièvre du groupe pourpré", après agglutination de proteus X2. Le diagnostic moléculaire est possible sur le sérum ou la biopsie cutanée avec des sondes spécifiques pour la rt-PCR voire le séquençage avec les gènes cibles suivants :
TRAITEMENTLe chloramphénicol était le traitement de choix en 1980 mais actuellement la doxycycline est le traitement de référence pour une durée conditionnée par l'évolution clinique.
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