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Le Trou de la Couche d'Ozone

Couche d'Ozone : la Reconstitution s'Accélère

ÇA M'INTÉRESSE N°528 > Février > 2025

La Couche d'Ozone est en Voie de Guérison

A.D. - SCIENCE & VIE N°1283 > Août > 2024

L'Impact des Feux de Forêt sur la Couche d'Ozone

N.B. - POUR LA SCIENCE N°547 > Mai > 2023

État de la Couche d'Ozone au-dessus du Pôle Sud

H.G. - SCIENCE & VIE JUNIOR N°403 > Avril > 2023

Un Nouveau Trou au-dessus de l'Arctique

S.R. - SCIENCE ET AVENIR N°879 > Mai > 2020

La Couche d'Ozone Sauvée à Montréal

LA RECHERCHE H.S. N°33 > Mars-Mai > 2020

3 Découvertes Inquiétantes sur la Couche d'Ozone

SCIENCE & VIE N°1207 > Avril > 2018

Un Solvant Aggrave le trou de la Couche d'Ozone

X.B. - SCIENCE & VIE N°1200 > Septembre > 2017

4 Millions de km² Regagné par la Couche d'Ozone
La Couche d'Ozone se Reconstitue

ÇA M'INTÉRESSE N°427 > Septembre > 2016
Y.S. - SCIENCE & VIE N°1190 > Novembre > 2016

L'Ozone en remet une Couche

Non, le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique n'est toujours pas résorbé.

Mais oui, il est en diminution par rapport à son étendue maximale, en 2006 : plus que 20.900.000 km² (deux fois la taille du continent européen), contre 26.600.000 à l'époque. Il devrait avoir totalement disparu d'ici à 2060.

ÇA M'INTÉRESSE N°417 > Novembre > 2015

Un Destructeur d'Ozone Persiste

Des décennies après avoir été interdit, le tétrachlorure de carbone (CCl4), l'un des responsables du trou dans la couche d'ozone, a été trouvé en grande quantité par des chercheurs de la Nasa.

Qing Liang Chercheuse en chimie atmosphérique au Goddard Space Flight Center (Nasa)
Qu'avez-vous constaté ?
Les mesures et nos modélisations ont permis d'estimer l'évolution de la concentration dans l'atmosphère du CCl4 entre 2000 et 2012. En théorie, cet agent n'est plus produit ni utilisé depuis 2007 (à quelques dérogations près), selon les accords du protocole de Montréal (1987). On devrait constater une diminution de 4 % par an de la teneur atmosphérique. Or, elle n'est que de 1 %.

Cela signifie-t-il qu'il subsiste des émissions de ce gaz contrairement à ce qu'affirment les Nations unies ?
Les données de l'ONU sont des estimations sur l'utilisation très encadrée des rares produits contenant encore du CCl4, et sur les destructions de stocks. Mais il pourrait y avoir des processus chimiques inconnus. Peut-être dans la fabrication industrielle de l'hypochlorite de sodium, toujours commercialisé. Ou des émissions depuis des sols contaminés ou de vieilles décharges. Il semble aussique le CCl4, reste dans l'atmosphère 40 % plus longtemps qu'on ne le pensait.

Que doit faire la communauté internationale ?
Il est important de stopper ces émissions, comme les États s'y sont engagés en 1987. Mais c'est difficile si nous ne connaissons pas leur source. Selon qu'il s'agit de procédés industriels actuels ou de vieux sites pollués, le cadre réglementaire et les délais pour agir seront différents.

L.C. - SCIENCES ET AVENIR N°812 > Octobre > 2014

Un Petit Trou dans la Couche d'Ozone

En 2012, la superficie du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique n'a pas dépassé les 21,2 millions de km².

Soit le deuxième plus bas niveau depuis vingt ans. Des températures plus chaudes dans la haute atmosphère auraient ralenti la destruction de l'ozone par les composés chlorés (CFC).

S.F. - SCIENCE & VIE > Janvier > 2013

Volcans Tueurs d'Ozone

À l'image des CFC, les éruptions voltaniques peuvent libérer des gaz destructeurs de la couche d'ozone.

Selon Steffen Kutterolf (GEOMAR, Allemagne), des millions de tonnes de chlore et de brome ont ainsi été éjectées dans l'atmosphère au Nicaragua au cours des derniers 70.000 ans. De quoi amincir temporairement la couche d'ozone.

S.F. - SCIENCE & VIE > Août > 2012

Désormais l'Arctique a aussi son Trou d'Ozone

Un trou comparable à celui de l'Antarctique (1) s'est formé dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique (2) début 2011.

Sa superficie équivaut à cinq fois celle de l'Allemagne, d'après Gloria Manney, du California Institute of Technology.

La raison un refroidissement de février à mars exceptionnellement intense au-dessus de l'Arctique qui a entraîné la destruction de 80 % de l'ozone situé entre 18 et 20 km d'altitude (en violet).

Ce trou s'est déplacé au-dessus du nord de la Russie, du Groenland et de la Norvège, exposant les populations à des niveaux élevés de rayonnement ultraviolets.

P.L. - SCIENCE & VIE > Décembre > 2011

Destruction Record d'Ozone au Pôle Nord

Des températures particulièrement basses cet hiver en Arctique ont déclenché une détérioration sans précédent de la couche d'ozone. Celle-ci aurait perdu près de 40 % de sa densité (en vert).

En cause ? Des réactions chimiques se produisant à la surface des nuages polaires qui se forment lorsque la température descend sous les -80°C. Ces réactions font intervenir les atomes de chlore libérés par les chlorofluorocarbures (CFC, utilisés comme gaz réfrigérant ou dans les bombes aérosols).

Conséquence du protocole de Montréal signé en 1987, la production industrielle de CFC est interdite, mais la durée de vie de ces gaz dans l'atmosphère est telle que le retour à la normale n'est pas attendu avant 2060.

E.H. - SCIENCE & VIE > Juin > 2011

Le Gaz Hilarant ne fait pas Rire la Couche d'Ozone

On le connaissait sous le sobriquet de "gaz hilarant" pour ses propriétés euphorisantes, ou comme gaz à effet de serre...

Le protoxyde d'azote (N2O) dévoile aujourd'hui un nouveau visage : il est désormais le principal destructeur de la couche d'ozone, selon les estimations d'Akkihebbal Ravishankara et de son équipe de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Il faut dire qu'après la signature du protocole de Montréal en 1987, la production mondiale de chlorofluocarbures (CFC), premiers responsables, à l'époque, du fameux "trou d'ozone" au-dessus du pôle Sud, a drastiquement chuté. Disqualifiés, les CFC ont cédé leur place au protoxyde d'azote, qui possède aussi la propriété de casser les molécules d'ozone, et dont la concentration dans l'atmosphère n'a cessé, elle, de croître. Si deux tiers des émissions de N2O proviennent du cycle naturel de l'azote, le tiers restant est en effet lié à l'activité humaine. L'utilisation d'engrais, la combustion de biomasse ou d'énergies fossiles rejettent chaque année 10 millions de tonnes de ce gaz dans l'air. Réduire les émissions de protoxyde d'azote aurait donc le double avantage de préserver la couche d'ozone, et le climat.

B.R. - SCIENCE & VIE > Novembre > 2009

Le Trou de la Couche d'Ozone Ralentit le Pompage de CO2 par l'Océan Austral

Le trou de la couche d'Ozone ralentit le pompage de CO2 par l'océan Austral, d'après Andrew Lenton (CNRS).

Il renforce les vents de sud-ouest, qui favorisent le brassage entre les eaux profondes, riches en CO2, et les eaux superficielles. Ainsi enrichies en gaz carbonique, les eaux de surface absorbent moins de CO2 atmosphérique. De quoi expliquer la perte de vitesse de la formidable pompe à CO2 que constitue l'océan Austral (il absorbe près de 15 % des émissions humaines)... et améliorer les modèles de prévision du climat, qui devront intégrer cet effet de la couche d'ozone.

V.E. - SCIENCE & VIE > Août > 2009

De la Variabilité du Trou d'Ozone

27,2 millions de km² : c'est la surface du trou dans la couche d'ozone stratosphérique mesurée le 12 septembre dernier au dessus de l'Antarctique. C'est la cinquième plus grande extension mesurée depuis 1998.

L'état de la couche d'ozone photographiée au Sud le 30 novembre par la Nasa (->). La zone en bleu-violet est celle où il y a le moins d'ozone.

Mais, contrairement aux apparences, cela ne signifie pas pour autant que le trou tend à augmenter durablement. Car la destruction de la couche d'ozone, due aux émissions de composés chlorés (CFC) fabriqués par l'homme, dépend des conditions météorologiques. Explications : aux Pôles, les températures hivernales extrêmement froides isolent les masses d'air polaire des masses d'air des moyennes latitudes : "des cristaux de glace se forment alors dans l'air, supports pour des réactions chimiques qui vont transformer les CFC en chlore actif", détaille Marion Marchand, chercheur au service d'aéronomie de l'institut Pierre-Simon Laplace (IPSL-Jussieu). En fin d'hiver, lorsque le Soleil réchauffe la stratosphère polaire, le chlore actif alors libéré va détruire l'ozone de façon masive. "Cela se déroule dans une sorte de tourrbillon circulaire centré au Pôle, poursuit Marion Marchand. C'est pour cela qu'on parle de trou".
Les fluctuations de l'étendue du trou d'ozone d'une année sur l'autre sont donc liées aux facteurs de température, de force des vents, etc... Les températures très froides - comparativement aux moyennes - enregistrées début 2008 ont joué un rôle important sur la formation du trou d'ozone cette année. Avec l'interdiction des CFC par le protocole de Montréal signé en septembre 1987, celui-ci ne devrait plus être qu'un mauvais souvenir vers 2060...

L.C. - SCIENCES ET AVENIR N°743 > Janvier > 2009

Où en est le Trou de la Couche d'Ozone ?

En 1987, 24 pays signaient le protocole de Montréal dans le but de réduire les substances, telles que les CFC, qui appauvrissent la couche d'ozone. Vingt ans plus tard, le bilan est positif. Mais le combat n'est pas terminé...

Le 16 septembre, le protocole de Montréal fêtera son vingtième anniversaire. Et ses instigateurs devraient se féliciter d'avoir enrayé la disparition de la couche d'ozone, ce composant essentiel de l'atmosphère qui nous protège des ultraviolets émis par le Soleil.
Souvenez-vous : en 1985, l'ozone, un gaz jusqu'alors peu connu du grand public, devient l'objet de toutes les attentions. Les scientifiques viennent de découvrir un imposant "trou" au-dessus de l'Antarctique. "Ce fut une surprise totale, rappelle Marie-Lise Chanin, directeur de recherche émérite au Service d'aéronomie du CNRS. En scrutant les données de la base Antarctique de Halley Bay, qui remontent aux années 50, on découvrit que la concentration en ozone baissait de façon anormale depuis la fin des années 70. Il manquait jusqu'à 50% de l'ozone au printemps". Très vite, la responsabilité de l'homme apparaît comme une évidence. Les chercheurs accusent principalement les chlorofluorocarbures (CFC), une famille de composés chimiques contenant du chlore, abondamment employée après la Seconde Guerre mondiale comme gaz propulseur dans les bombes aérosol ou comme fluide réfrigérant. En fait, ces substances se sont révélées être, à haute altitude, de puissants destructeurs d'ozone. En particulier au-dessus des pôles, où leur action sur le précieux gaz est favorisée par des nuages stratosphériques polaires.

UN PROTOCOLE CAPITAL

Deux ans passent. La communauté internationale, alertée du danger, se réunit à Montréal et élabore en urgence un protocole de sauvegarde. Objectif : réglementer la production des substances qui détruisent l'ozone, et encourager leur remplacement par des substituts moins nocifs. Depuis, au gré des découvertes scientifiques et des mises au point techniques, quatre amendements ont été apportés. Aujourd'hui, le protocole impose un calendrier d'arrêt progressif de la production et de l'utilisation d'une centaine de molécules. Son bilan ? Plutôt positif. Le rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), publié fin 2006, conclut : "Le protocole de Montréal fonctionne : il existe des signes probants d'une diminution de la quantité de substances détruisant la couche d'ozone, et des signes avant-coureurs d'une récupération de l'ozone stratosphérique".

NORMALISATION EN VUE

Faut-il alors crier victoire ? Pas encore. Car la durée de vie de certains CFC dans la stratosphère leur assure une présence pendant des dizaines d'années encore. Et certains substituts transitoires, comme les hydrochlorofluorocarbures (ou HCFC), bien que moins destructeurs, sont en phase d'accumulation. De plus, les millions de réfrigérateurs et autres systèmes de climatisation fonctionnant encore avec des CFC constituent une réserve non négligeable qui, si les filières de recyclage sont insuffisantes, sera éventuellement émise dans l'atmosphère, retardant le retour à la normale. Lequel peut être envisagé pour les années 2050 aux basses et moyennes latitudes, et 2065 au-dessus de l'Antarctique. "Ces dates ne représentent que des prévisions, modère Jean-Pierre Pommereau, directeur de recherche au service d'aéronomie du CNRS. Les impacts du changement climatique sur les températures dans l'atmosphère, l'eau contenue par celle-ci ou la circulation des vents - trois paramètres qui influencent la destruction de l'ozone -, sont encore très mal compris, et difficilement prévisibles. Il faut donc rester très prudent.Le trou dans la couche d'ozone a encore de beaux jours devant lui. Pour preuve, à la faveur de conditions météorologiques inhabituelles, il a battu un record en 2006, en atteignant une superficie grande comme cinquante fois la France. Reste qu'il ne faut pas occulter le chemin parcouru. "L'important est que le phénomène soit enrayé, insiste Jean-Pierre Pommereau.
Sans le protocole de Montréal, des quantités phénoménales de chlore se seraient accumulées dans la stratosphère, avec des conséquences dramatiques pour les populations". Qui plus est, ce même protocole peut se targuer d'avoir indirectement fait plus contre le réchauffement climatique que le protocole de Kyoto à ce jour ! Car les CFC sont aussi de puissants gaz à effet de serre... "S'il n'y avait pas eu cette affaire d'ozone, la contribution des CFC aux gaz à effet de serre aurait été, en 2010, équivalente à celle des combustibles fossiles", souligne Marie-Lise Chanin. L'exemple du protocole de Montréal serait-il la clé de "l'après-Kyoto" ? "Le problème était beaucoup plus simple pour les CFC, nuance Cathy Clerbaux, du CNRS, cosignataire du rapport. Ces substances étaient produites par une dizaine de grands industriels de pays développés. Quand ils ont été convaincus qu'il fallait arrêter leur production, le problème était quasi résolu. Pour Kyoto, chacun d'entre nous contribue aux émissions de gaz à effet de serre". A chaque gaz atmosphérique son combat...

Boris Bellanger - SCIENCE & VIE > Septembre > 2007

 

   
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