Faut-il craindre une pénurie de riz dans les années à venir ? C'est ce que pensent Jarrod welch, économiste, à l'université de Californie, et ses collaborateurs.

Leur étude, réalisée pour la première fois en conditions réelles, a été menée sur 227 rizières asiatiques. Elle indique que si une augmentation de la température diurne peut avoir un impact positif sur le rendement du riz (tant qu'elle ne dépasse pas 35°C), celle des températures nocturnes a un impact négatif, qui l'emporte.

Multiplier par cinq la croissance du riz grâce au champignon qui vit dans ses racines : c'est l'exploit réalisé par l'équipe de lan Sanders, de l'université de Lausanne (Suisse).

Parmi les spores de Glomus intraradices, les biologistes ont identifié deux lignées qui modifient l'expression des gènes du riz impliqués dans le transport du phosphate. D'ici peu, cette découverte pourrait offrir une alternative naturelle et durable à l'utilisation massive d'engrais phosphatés.

Pour la première fois depuis vingt ans, l'Inde va devoir importer du riz, reconnaît le ministre des Finances Pranab Mukherjee.

Dans un pays de 1,3 milliard d'habitants qui a cormu de grandes famines au XXè siècle, cet accroc à l'indépendance alimentaire inquiète. Le responsable ? La faiblesse de la mousson. En 2009, les précipitations ont été inférieures de 23 % à la normale. Ce qui a provoqué une sécheresse importante et une baisse des récoltes de riz de 18 %. Le réchauffement climatique serait à l'origine de variations brutales de la météo : la sécheresse a été suivie, en novembre, par des inondations catastrophiques. L'Inde, deuxième producteur mondial de riz, devrait donc en importer 200.000 tonnes en 2010. Le sous-continent craint une hausse des prix à l'instar de ceux de la pomme de terre qui avaient doublé l'an dernier. Cette situation pourrait préfigurer une nouvelle flambée mondiale des prix alimentaires semblable à celle de 2007-2008.