Monde ANIMAL - Eucaryotes - Vertébrés : Tétrapodes, Batrachomorpha, Amphibia
Lissamphibia, Batrachia (3 Ordres, 74 Familles, 533 Genres et 8339 Espèces) |
Le Déclin Alarmant des Amphibiens |

P.M. - LE MONDE > 6 Octobre > 2023 |
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Un Champignon est devenu le Pire Tueur d'Amphibiens |

O.D. - SCIENCE & VIE N°1221 > Juin > 2019 |
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Tueur de Grenouilles |
GÉNÉTIQUE |

S.B. - POUR LA SCIENCE N°499 > Mai > 2019 |
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Le Champignon qui tue les Amphibiens |
GÉNÉTIQUE |
Une étude génétique publiée dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (Pnas) détaille le comportement d'un champignon aquatique, Batrachochytrium s'attaquant aux amphibiens et dont la découverte en 1997 avait permis de mieux comprendre la régression de ces populations sur plusieurs continents..
Les chercheurs de l'Imperial College, à Londres, ont recueilli des échantillons de ce chytridiomycète dans toutes les régions où il sévit (Amérique centrale et du Nord, Europe, Australie) puis séquencé leur génome. L'étude montre qu'ils appartiennent à une même lignée capable de tuer en quelques mois des crapauds communs. La grande similitude génétique entre ces échantillons prouve que cette lignée est probablement appalue au siècle dernier, ce qui était l'hypothèse d'une dissémination par l'homme. Déjà responsable de la disparition de plusieurs espèces de grenouilles tropicales, ce parasite de la peau menace désormais, avec la pollution et la destruction de leurs habitats, l'existence de plus du tiers des amphibiens terrestres.
P.K. - SCIENCES ET AVENIR N°779 > Janvier > 2012 |
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Pour Sauver les Amphibiens, c'est un Champignon qu'il faut Cibler |
Pour sauver de la disparition les amphibiens, dont un tiers des 5.743 espèces est aujourd'hui menacé, la priorité est de lutter contre la chytridiomycose.
Cette maladie, due à un champignon microscopique, le Batrachochytrium dendrobatidis, cause des dommages irréparables à la peau et au système nerveux des animaux. Telle est la conclusion du groupe de biologistes réunis à la mi-septembre sous l'égide de la World Conservation Union. Reste aujourd'hui à réunir les 330 millions d'euros considérés comme nécessaires pour financer le plan de sauvetage.
F.H - SCIENCE & VIE > Novembre > 2005 |
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Un déclin dramatique des populations d'amphibiens, notamment des disparitions de populations et des extinctions locales, a été répertorié durant les deux dernières décennies à travers le monde.
Plusieurs causes sont avancées, comme la destruction des habitats naturels et leur modification, la surexploitation de certaines populations, la pollution, l'introduction d'espèces concurrentes, le changement climatique, la destruction de la couche d'ozone (les radiations ultraviolettes se sont montrées particulièrement néfastes pour la peau, les yeux et les oufs des amphibiens) et des maladies.
Bufo periglenes (->), le crapaud doré de Monteverde, Costa Rica fut parmi les premières victimes du déclin des amphibiens. Autrefois abondante, l'espèce n'a pas été revue depuis 1989. (Les Animaux Récemment Disparus)
Du fait des nombreuses menaces qui pèsent sur elles, de très nombreuses espèces sont classées comme étant en danger par l'UICN. La communauté scientifique internationale commence à prendre conscience de l'ampleur du désastre et tente de mettre en place des plans de protection des espèces menacées. En 2007, l'UICN évalue à 5 espèces d'amphibiens disparus, 124 espèces comme très menacées, 1 856 espèces (soit 32 %) comme menacées. 1294 espèces sont trop peu connues pour que l'on puisse évaluer leur statut.
Le Grand Déclin des Amphibiens |
Depuis dix ans, on enregistre un déclin des populations d'amphibiens sur tous les continents. Des biologistes tentent de déterminer les causes de l'hécatombe afin d'enrayer le processus.
Qui décime grenouilles, crapauds et salamandres ? Quel est le mystérieux phénomène responsable du déclin global de la populationd'amphibiens, descendants directs des premiers vertébrés à être sortis de l'eau et dont certaines espèces sont pourtant vieilles de plusieurs centaines de millions d'années ? Cinq espèces sont aujourd'hui en danger d'extinction aux États-Unis ; quatorze ont d'ores et déjà disparu en Australie, et un nombre indéterminé au Panama, en Thaïlande et en Amazonie.
C'est en 1989 que les biologistes ont pris conscience du drame écologique qui se jouait sous leurs yeux. Au fil de leur enquête, la liste des phénomènes responsables de l'hécatombe s'est régulièrement allongée. Premier facteur incriminé : la destruction de l'habitat naturel. Bon nombre d'espèces d'amphibiens désormais à jamais inconnues ont ainsi disparu avec les forêts d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et de Thaïlande. Autre coupable incontestable la pollution. Les produits toxiques déversés par l'homme dans le sol, l'eau et l'atmosphère touchent particulièrement les amphibiens, en contact privilégié avec ces milieux. En 1998, c'est la diminution de la couche d'ozone qui a été inculpée. Andrew Blaustein, un biologiste de l'université de l'Oregon, aux États-Unis, a en effet prouvé la responsabilité du fameux "trou" dans le déclin des populations de Rana cascadae, une grenouille qui vit en altitude. Les rayons ultra violets, qui traversent plus facilement la couche d'ozone amincie, abîment les yeux du batracien et détériorent gravement le bagage génétique de ses œufs, stockés à la surface de l'eau.
Si une étude récente, financée par la NASA, n'a pas suffi à incriminer directement le réchauffement climatique, Cynthia Carey, de l'université du Colorado, considère cependant que celui-ci pourrait favoriser la prolifération de champignons qui infectent les amphibiens en Amérique centrale, en Australie, en Californie ou au Panama, et favoriser ainsi leur déclin.
Au mois de février dernier, un nouveau coupable a été désigné : un virus, cette fois. Elizabeth Davidson, une biologiste de l'université d'Arizona, s'est en effet penchée sur la salamandre tigrée (Arnbystorna tigrinum), en voie d'extinction dans les vallées de l'Arizona. L'analyse des tissus au microscope électronique a révélé la présence d'un iridovirus courant chez les insectes, jusqu'alors absent de cette région. Le virus a sans doute été apporté par les plume d'oiseaux migrateurs, via les coques des bateaux de pêche ou par les bottes des scientifiques... "Ces causes peuvent agir seules, simultanément ou successivement, ce qui rend le problème extraordinairement complexe", constate James Collins, un biologiste de l'université d'Arizona, à qui la fondation nationale pour la science vient de confier un budget de trois millions de dollars pour étudier le problème pendant trois ans et trouver des solutions. "Le mystère du déclin des amphibiens est si complexe qu'un nouveau type de science est nécessaire pour l'éclaircir, souligne-t-il. L'écologie doit dorénavant intégrer les sciences sociales et humaines". En effet, si les facteurs responsables de la disparition des amphibiens sont nombreux, il n'y a qu'un seul coupable : l'homme, qui est à l'origine de ces dérèglements écologiques.
SCIENCE & VIE > Avril > 2000 |
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Dans l'Eau Polluée, Tétard Mâle Devient Femelle |
VIROLOGIE |
Les poissons ne sont pas les seuls à changer de sexe sous l'influence des polluants.
Selon une expérience menée en Suède, des tétards mâles sont devenus majoritairement des grenouilles femelles sous l'effet de polluants de type ostrogène présents dans l'eau.
De plus, nombre de ces femelles étaient stériles.
Autant de raisons qui pourraient expliquer en partie la menace d'extinction qui concerne près d'un tiers des espèces de grenouilles dans le monde.
F.H. - SCIENCE & VIE > Mai > 2007 |
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