Une importante concentration en césium a été décelée dans les muscles de 60 singes vivant à 70 kilomètres de la centrale accidentée.

L'exposition à des radioéléments à faible dose peut entraîner une baisse des défenses immunitaires, selon l'École vétérinaire de Tokyo. Elle a procédé à des analyses de sang sur un groupe de 60 singes Macaca fuscata vivant dans des forêts situées à 70 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Les premiers résultats publiés sur le site de la revue Nature révèlent des concentrations en césium dans les muscles de ces animaux variant de 78 à 1178 becquerels par kilo selon les individus. Pour comparaison, les chercheurs ont capturé des macaques de la même espèce vivant dans les forêts de la péninsule de Shimokita, à 400 kilomètres au nord de la centrale. Et ces singes là ne présentent aucune trace de matière radioactive détectable.
De plus, les teneurs en globules blancs et rouges, ainsi que les taux d'hématocrite et d'hémoglobine sont beaucoup plus faibles chez les primates riverains de la centrale. "Comme il n'a pas été détecté de césium dans les muscles des singes de Shimokita, ces faibles valeurs hématologiques pourraient être attribuées à l'effet de matières radioactives", avancent les chercheurs.