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Les Sœurs de la Terre

18 Exoplanètes de la Taille de la Terre

A.Kh. - SCIENCES ET AVENIR N°869-870 > Juillet-Août > 2019

Kepler 452b, l'Exoplanète qui Ressemble le plus à la Terre
Kepler 10c, Première Méga-Terre

SCIENCES ET AVENIR N°823 > Septembre > 2015
A.B. - SCIENCES ET AVENIR N°809 > Juillet > 2014

La Terre a une Jumelle : Kepler 186f

La Terre est loin d'être unique, les astrophysiciens le savent depuis longtemps... Et voici qu'enfin, l'une de ses semblables - la toute première exoterre - se dévoile.

"C'est la première cousine de la Terre", annonce Steve Howell, astronome à la Nasa. "Presque sa jumelle", conclut quant à elle Emeline Belmont, astrophysicienne à l'université de Bordeaux. "C'est en tout cas l'exoplanète la plus habitable à avoir été observée, et de loin", tranche Geoffrey Marcy, spécialiste des exoplanètes à l'université de Californie, à Berkeley (États-Unis). C'est une découverte historique : la première planète de la taille de la Terre trouvée dans la zone habitable autour de son étoile. Les astronomes ont découvert, en dehors du système solaire, près de 2000 exoplanètes. Parmi elles, ils estiment que des centaines sont assez petites pour être rocheuses, et que des dizaines d'autres orbitent à la bonne distance de leur soleil - celle qui leur permet d'abriter de l'eau liquide...
Aujourd'hui, ils viennent d'en débusquer une qui remplit ces deux conditions, sans lesquelles on ne peut imaginer le développement de la vie. La nouvelle, annoncée le 17 avril par la revue Science, a vite fait le tour du monde. Le signal ténu de Kepler 186f - c'est son nom - a été isolé parmi les données du télescope spatial Kepler, qui a scruté, en quête d'exoplanètes, 150.000 étoiles entre 2009 et 2013. Kepler 186f a un rayon de quelque 7000 km, soit 1,1 fois celui de la Terre. "Avec l'incertitude, elles sont peut-être exactement de la même taille", s'enthousiasme Geoffrey Marcy.

DANS LA ZONE HABITABLE : Elle orbite à un peu plus de 50 millions de km de son étoile, soit approximativement l'orbite de Mercure dans le système solaire... bien plus près, donc, que la Terre. Mais l'étoile qui trône dans le système de Kepler 186f étant plus faible que notre Soleil, les températures à cette distance devraient être clémentes. "il s'agit d'une naine rouge, précise Elisa Quintana, qui a dirigé l'étude à la Nasa. Elle fait la moitié de la masse du Soleil et rayonne donc beaucoup moins. La zone habitable de ce système, où l'eau peut se trouver à l'état quuide, est par conséquent plus proche de son étoile. Et Kepler 186f est en plein dedans".
Bonne place. Bonne taille. Reste à savoir si Kepler 186f est bien ce que promettent les indicateurs astronomiques : une rocheuse couverte d'océans. Une rocheuse ? Elisa Quintana et ses collaborateurs en sont certains. Pas à 100 %, car il leur faudrait connaître sa densité. Or, Kepler 186f a été détectée avec la méthode "des transits" : en captant la baisse de luminosité de son étoile lorsque la planète passe devant elle, le télescope a pu mesurer son rayon, mais pas sa masse. "Cependant, grâce aux modèles et, surtout, aux autres exemples d'exoplanètes dont la densité a été mesurée, nous savons qu'en dessous de 1,5 rayon terrestre, une exoplanète est rocheuse, explique Steve Howell, qui a participé à l'étude. Nous sommes donc convaincus que Kepler 186f a bien une surface solide". Quant à savoir si elle recèle de l'eau liquide... il y a plus de doutes. En effet, si les étoiles naines peuvent, à l'instar de notre Soleil, émettre assez de lumière pour offrir à leurs planètes des températures clémentes, ces systèmes ont leurs spécificités. La zone habitable étant plus proche du centre, les planètes qui y évoluent subissent plus fortement la gravité de leur étoile. Elles peuvent ainsi se trouver bloquées dans leur rotation sur elles-mêmes et présenter toujours la même face à leur soleil, comme la Lune avec la Terre. Une configuration qui pourrait, dans certains cas, empêcher l'eau de demeurer liquide. "Ces planètes, dites synchronisées, peuvent avoir un climat doux si elles sont entourées d'une atmosphère dense qui redistribue la chaleur, explique Emeline Belmont. Mais si ce n'est pas le cas, il peut se former ce qu'on appelle un piège froid : la face opposée à l'étoile emmagasine toute l'eau et la stocke sous forme de glace.

TROP LOIN DE NOUS : Sollicitée par la Nasa, la spécialiste a modélisé la dynamique du système pour évaluer la rotation de l'exoplanète. Et son diagnostic est... mitigé : "Peut-être qu'elle tourne encore assez vite sur elle-même... ou peut-être que sa rotation est plus lente et qu'elle est verrouillée sur son étoile. Les deux sont possibles". Des modèles plus précis, en 3D, ainsi qu'une évaluation de l'âge de l'étoile pourraient dans les mois à venir faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Cousine, jumelle ou presque jumelle... Les astronomes s'accordent en tout cas pour célébrer l'instant : ils ont trouvé la première exoplanète de la famille de notre planète bleue. On ne saura sans doute jamais si elle est habitée. Kepler 186f gravite à 500 années-lumière de la Terre. Beaucoup trop loin pour que les télescopes actuels puissent étudier la composition de son atmosphère. Même le puissant successeur de Hubble, le JWST, ne verra, dès 2018, que les planètes les plus proches, à quelques dizaines d'années-lumière tout au plus. Il ne faisait aucun doute qu'une telle planète existait. Ces dernières années, les astronomes se sont même convaincus que dans la galaxie, les planètes habitables se comptent par milliards... Mais, enfin, l'étape est franchie. Le concept maintes fois fantasmé d'"exoterre" a pris corps. Celui d'une petite boule perdue au cour de la constellation du Cygne, dans la Voie lactée : Kepler 186f.

MÊME LES PLANÈTES INSTABLES POURRAIENT ÊTRE HABITABLES
Les systèmes les plus exotiques pourraient être propices à la vie.
Modélisant des planètes aux orbites très inclinées, des astrophysiciens ont réalisé qu'elles pourraient bénéficier d'un climat tempéré. "Ces planètes étaient dites inhospitalières car elles ne cessent d'osciller, explique John Armstrong, qui a mené l'étude à l'université de Weber (États-Unis). Or, les oscillations peuvent empêcher la glace de s'installer en répartissant l'ensoleillement sur le globe. Ainsi, une terre à l'orbite penchée pourrait abriter de l'eau liquide, même si elle gravite en dehors de la zone habitable. Les astrophysiciens ont commencé à éplucher les centaines d'exosystèmes observés par les télescopes, en quête d'exoplanètes à requalifier d'"habitables".

M.F. - SCIENCE & VIE N°1161 > Juin > 2014

7 et 12 Candidates au titre de "Miss Terre"

Pour tout chasseur d'exoplanètes, elles ont des mensurations de rêve. Leurs noms imprononçables circulent de colloque en colloque. Et certaines ont même fait la une des médias !

2007 : La première planète située dans la zone habitable de son étoile est découverte autour de Gliese 581, une naine rouge, située à seulement 20 années-lumière de la Terre !

2009 : La densité de la planète Corot 7b indique que c'est la première exoplanète rocheuse jamais découverte.

2011 : Kepler 20f devient la première exoplanète aux dimentions identiques à la Terre. Toutefois, elle est trop proche de son soleil pour être considérée comme une jumelle de la planète bleue.

Voici le classement des 7 planètes extrasolaires les plus ressemblantes à la Terre !

CIEL & ESPACE > Février > 2012
 

   
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