Des micro-organismes ont recommencé à former des récifs à peine 1,5 million d'années après l'extinction.

Il n'aura fallu que 1,5 million d'années, et non pas une dizaine, pour que des récifs sous-marins à base d'éponges réapparaissent après la plus grande extinction biologique de masse qu'ait connue notre planète, il y a 252 millions d'années, entre les périodes du Permien et du Trias.

C'est la conclusion à laquelle est parvenu Arnaud Brayard, de l'université de Bourgogne, après l'étude d'échantillons prélevés dans divers sites américains de l'Utah, du Nevada et de Californie. Ces récifs, formés par association de microbes et d'éponges, auraient abrité une faune variée : bivalves, ammonites, échinodermes...

Le cyclone Oli a laissé les récifs coralliens polynésiens dans un "état de destruction critique". Avec le passage du cyclone Oli, les récifs coralliens ont été détruits et la faune ne peut plus s'y abriter.

Tel est le bilan dressé par les scientifiques du Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (Criobe), basé à Moorea, après le passage de cette tempête sur la Polynésie française, les 3 et 4 février dernier. Les populations de coraux étaient déjà fragilisées par de multiples stress (blanchissement, pollutions...) et décimées par une pullulation d'étoiles de mer Acanthaster. Avec Oli, les squelettes des colonies mortes ou encore en vie ont été détachés par la houle et détruites, brisant l'espoir d'une renaissance. "Le récif est réduit à sa plus simple expression, une dalle nue, tout est rasé !", s'alarme l'équipe du Criobe, qui va jusqu'à parler du "cyclone de trop" pour cet écosystème abritant une faune d'une grande diversité.