On peut Lire dans les Pensées sans même Avoir à Pénétrer dans le Cerveau

A la surface du cerveau, ces microélectrodes parviennent à capter les signaux.

Des microélectrodes placées a la surface du cerveau ont réussi à capter les signaux nerveux de faible amplitude qui controlent es mouvements des bras. Ces microélectrodes (40 µm) peuvent discerner des signaux émis par un ou plusieurs neurones, comme ceux qui commandent le mouvement des membres. Elles sont donc aussi efficaces que les électrodes implantables au cœur du cerveau dans les zones qui contrôlent les mouvements ou la parole, mais elles sont beaucoup plus sûres car non invasives.

"Ces nouvelles électrodes devraient permettre à terme de convertir les intentions des personnes paralysées ou amputées en signaux mécaniques afin de contrôler leurs mouvements", se réjouit le Pr Paul House, responsable du projet à l'université de l'Utah (Etats-Unis).

 M.L. - SCIENCE & VIE > Septembre > 2001

 Contrôler la Pensée... en Manipulant l'Activité des Neurones

Contrôler les pensées ? Pour la science-fiction, cela fait plus souvent frémir que rêver. En agissant directement sur les neurones, les déplacements d'une souris ont pu être contrôlés.

Chez l'un des maîtres du genre, l'Américain Isaac Asimov, la "psychosonde" permet de manipuler des individus. Et pour la science ? Mission impossible, a priori, tant les arcanes du cerveau sont loin d'avoir livré tous leurs secrets. Et pourtant ! L'implantation d'électrodes dans le cerveau a permis, sinon de contrôler les pensées d'un être vivant, du moins d'intervenir sur son comportement. Une réalité dont témoigne, dans les années 1960, l'expérience du neurophysiologiste espagnol José Delgado, qui implanta des électrodes dans le cerveau d'un taureau : les contrôlant par ondes radio, il réussit à stopper net la charge de l'animal ! Que faire de cette capacité extraordinaire ? Delgado poursuivit ses expérimentations sur des êtres humains. Travaillant auprès de patients dont le traitement impliquait la pose d'électrodes intracérébrales, il écrivit en 1969 : "La stimulation électrique provoque le plaisir, le rire, l'amabilité, la volubilité, l'hostilité, la peur, des hallucinations et des souvenirs". Une voie était ouverte...

Loin des psychosondes

Depuis, ces découvertes ont été maintes fois confirmées. Et les techniques affinées. Aux impulsions électriques par électrodes s'ajoutent la stimulation magnétique transcrânienne (SMT), qui agit sur les neurones via un champ magnétique, et les substances psychoactives. Ces moyens d'agir sur le cerveau visent surtout à soigner : tremblements dans la maladie de Parkinson, troubles obsessionnels, troubles de l'humeur... Certains s'en servent aussi, désormais, pour améliorer qui sa mémoire, qui sa concentration... Une forme de "cosmétique neurologique" aux frontières de la médecine. Allan Snyder, directeur du Centre pour l'esprit, à Sydney, affirme ainsi avoir prouvé que la SMT stimule la créativité.
Mais ce sont les travaux menés ces derniers mois sur des animaux qui annoncent les perspectives les plus troublantes. En introduisant dans certains neurones des gènes les rendant photosensibles, il est possible de les activer ou de les inhiber avec des flashes lumineux ! Ainsi, des laboratoires ont pu télécommander le déplacement d'une souris ou contrôler le stress de mouches drosophiles... Les chercheurs affirment viser des applications médicales : "Avec cet outil optique, nous espérons mettre au point de nouvelles thérapies, qui modifieraient plus précisément l'activité des neurones", explique Ed Boyden, du Massachusetts Institute of Technology, aux Etats-Unis. On est encore loin des "psychosondes" d'Asimov, mais gageons que ce dernier, également docteur en biochimie, aurait observé ces développements avec le plus vif intérêt.

Le contrôle de la pensée

 M.-C.M. - SCIENCE & VIE > Août > 2009
 

   
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