Les rétrovirus peuvent être bons pour l'organisme voire indispensables.

Cette découverte, pour le moins surprenante - le plus célèbre des rétrovirus est le redoutable VIH responsable du sida - vient d'être réalisée par une équipe de chercheurs écossais et américains conduite par Thomas Spencer, de la Texas A&M University.

Ceux-ci ont mis en évidence le rôle crucial du virus endogène "enJSRV", présent dans le génome du mouton, au début de la gestation de l'animal. En inhibant la traduction de l'ARN messager de enJSRV, les chercheurs ont en effet remarqué que la croissance du placenta ralentissait.

Conséquence : l'embryon ne parvient pas à s'implanter dans la paroi utérine et la brebis finit par avorter. Les scientifiques espèrent désormais comprendre précisément comment enJSRV intervient sur le développement du placenta. Un axe de recherche qui devrait permettre d'améliorer les méthodes de reproduction des animaux d'élevage.